Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, mercredi 15 janvier 2025, quatre hommes pour incitation à la haine à l’encontre de Bilal Hassani, chanteur et porte-drapeau de la communauté LGBT. L’affaire remonte à avril 2023, lorsque l’artiste devait se produire dans une ancienne église de Metz. Une vague de menaces et d’insultes homophobes avait alors conduit à l’annulation du concert.
Quatre hommes ont été condamnés par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la haine à l’encontre de Bilal Hassani, chanteur et porte-drapeau de la communauté LGBT. Le cinquième prévenu a été relaxé pour des raisons procédurales.
Les faits remontent à avril 2023, lorsque Bilal Hassani devait se produire à la basilique Saint-Pierre-Aux-Nonnains, une ancienne église désacralisée depuis plus de 500 ans, à Metz. L’annonce de ce concert avait déclenché une vague de haine, notamment sur les réseaux sociaux. Cette vague comprend des appels à la violence et des insultes homophobes, certains qualifiant l’artiste de « travelo marocain » ou imaginant des actes de lapidation.
Un collectif catholique intégriste, soutenu par le mouvement Civitas, avait dénoncé une « profanation » en pleine semaine sainte et organisé une prière de réparation devant le lieu de spectacle. Face à ces menaces, le producteur de la tournée, Live Nation, avait annulé le concert prévu le 5 avril 2023. Deux semaines plus tard, Bilal Hassani déposait plainte.
Le parquet avait requis jusqu’à six mois de prison ferme et des amendes en novembre 2024. Seuls deux des prévenus s’étaient présentés devant la justice. En plus des condamnations, six associations, parmi lesquelles Stop Homophobie et Mousse, ainsi que l’Etablissement public Metz en scènes, s’étaient constituées parties civiles.
Clara Höser