Sortie de la pandémie, guerres en Ukraine et à Gaza, inflation importante, réformes ambitieuses et échecs retentissants : après quatre années marquées par des défis majeurs, Joe Biden a fait ses adieux à la nation ce mercredi 15 janvier au soir, à l’issue d’un mandat unique.
Alors que c’est ce lundi 20 janvier que Donald Trump sera investi, pour la deuxième fois, président des Etats-Unis d’Amérique, mercredi 15 janvier 2025, à 20 h heure locale (1 h du matin GMT, Joe Biden s’est adressé pour la dernière fois aux États-Uniens en tant que président. Une déclaration qui a marqué la fin de son unique mandat. À 82 ans, le chef d’État sortant achève une carrière politique de plusieurs décennies. Retour sur dix faits marquants de son passage à la Maison-Blanche.
1. Une sortie du Covid accompagnée d’un plan de relance
Dès son arrivée, Joe Biden s’est attaqué à la sortie de la crise du Covid-19. En mars 2021, il promulgue l’ « American Rescue Plan », un plan de relance massif de 1 900 milliards de dollars, comprenant un chèque de 1 400 dollars par individu pour soutenir les foyers et relancer l’économie. Ce plan, bien qu’historique, a suscité des débats sur son ampleur et ses effets à long terme.
2. Une inflation majeure qui marque son mandat
Malgré une baisse du chômage et une croissance soutenue, les États-Unis d’Amérique ont été frappés par une inflation galopante entre 2022 et 2024, atteignant un pic de 9 %. Ce phénomène a pesé sur le pouvoir d’achat et la popularité du président, bien que l’inflation ait ralenti en fin de mandat.
3. Réindustrialisation et infrastructures
Joe Biden a fait voter, en 2021, le « Bipartisan Infrastructure Law », avec 1 200 milliards de dollars pour moderniser routes, ponts, et réseaux numériques. Ce plan, soutenu par des démocrates et certains républicains, a marqué une étape importante dans la modernisation des infrastructures états-uniennes.
4. Un engagement écologique sans précédent
Joe Biden est souvent qualifié de président le plus écologique de l’histoire des États-Unis d’Amérique. Dès son premier jour, il réintègre les accords de Paris. En 2022, il fait voter un plan de 430 milliards de dollars pour le climat et la santé, le plus important jamais engagé dans ce domaine, malgré l’attache au pétrole.
5. Échec sur l’immigration
Le président n’est pas parvenu à passer une réforme bipartisane sur l’immigration. Malgré des efforts, les entrées illégales par la frontière mexicaine ont augmenté, exposant Joe Biden à des critiques tant pour son laxisme que pour ses politiques jugées trop restrictives.
6. Recul sur le droit à l’avortement
En 2022, la Cour suprême révoque l’arrêt Roe v. Wade, laissant chaque État décider de la légalité de l’avortement. Joe Biden a fermement dénoncé cette décision, mais n’a pu l’empêcher, malgré des actions pour protéger l’accès à l’IVG.
7. Des élections de mi-mandat moins désastreuses que prévu
En 2022, les « midterms », souvent difficiles pour le parti au pouvoir, n’ont pas été catastrophiques pour les démocrates. Si les républicains ont repris la Chambre des représentants, les démocrates ont conservé une courte majorité au Sénat.
8. Un départ chaotique d’Afghanistan
Le retrait des troupes états-uniennes d’Afghanistan, en août 2021, marqué par le retour des taliban, reste une tâche sombre du mandat Biden. Ce départ précipité, largement critiqué, a mis en lumière des failles dans les services de renseignement.
9. Deux guerres internationales sous son mandat
Joe Biden a dû gérer deux conflits majeurs : le conflit entre l’Ukraine et la Russie en 2022 et la guerre à Gaza en 2023. Il s’est engagé fermement aux côtés de l’Ukraine tout en soutenant Israël dans son conflit, suscitant des critiques pour sa gestion jugée trop lente.
10. Santé déclinante et une grâce controversée en fin de mandat
À mesure que son mandat avançait, des doutes sur la santé de Joe Biden se sont intensifiés, aggravés par des gaffes et un débat échoué face à Donald Trump en 2024. En fin de mandat, il a accordé une grâce controversée à son fils Hunter Biden, affectant sa popularité.
Clara Höser