Le président Donald Trump a révoqué les protections de sécurité gouvernementale accordées à Mike Pompeo, ancien secrétaire d’État, et à Brian Hook, son principal assistant, malgré des menaces persistantes de l’Iran à leur encontre. Cette décision fait suite à une mesure similaire visant John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale.
Des menaces persistantes ignorées
Pompeo et Hook, figures de proue de la campagne de « pression maximale » menée contre l’Iran en 2018, ont été informés mercredi soir de la fin de leur sécurité assurée par le Département d’État. Selon des sources anonymes, les deux hommes étaient sous protection continue en raison de menaces « sérieuses et crédibles » de représailles iraniennes, notamment après l’assassinat du général Qassem Soleimani en 2020.
Un rapport du Département d’État au Congrès, publié en mars 2022, avait souligné que ces menaces justifiaient une sécurité renforcée. Sous l’administration Biden, cette protection avait été régulièrement renouvelée, la dernière fois en octobre 2024.
Un coût financier sous le feu des critiques
Assurer la sécurité de Pompeo et Hook coûtait plus de 2 millions de dollars par mois au gouvernement. Cependant, des experts en sécurité ont qualifié ce montant d’insignifiant par rapport aux risques encourus par ces anciens hauts responsables.
Un ancien responsable de l’administration Biden a décrit la décision de Trump comme « imprudente et irresponsable », soulignant que les menaces iraniennes restent actives.
Une tendance à révoquer les protections
Cette mesure s’inscrit dans une série de décisions similaires prises par Trump pour retirer les protections d’anciens fonctionnaires. Plus tôt cette semaine, il avait mis fin à la sécurité de John Bolton, pourtant cible d’un complot d’assassinat déjoué.
Trump a également révoqué les habilitations de sécurité d’anciens responsables du renseignement qui avaient critiqué son administration. Ces mesures suscitent des inquiétudes quant à la politisation de la sécurité nationale et à l’abandon de normes de protection établies.
Réactions et silence des principaux concernés
Ni Pompeo ni Hook n’ont encore commenté publiquement. En revanche, des experts et anciens responsables de la sécurité nationale ont vivement critiqué cette décision. Eunice Cho, avocate de l’ACLU, a déclaré : « Cette décision envoie un message inquiétant sur la sécurité des anciens responsables confrontés à des menaces crédibles. »
Alors que les tensions avec l’Iran demeurent élevées, la fin des protections de Pompeo, Hook et Bolton soulève des questions sur l’engagement de l’administration Trump envers la sécurité des anciens responsables américains.