Trump annonce une réunion avec la Russie à Munich, l’Ukraine refuse d’y participer

Le président des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump, a déclaré, ce jeudi 13 février, qu’une réunion rassemblant de hauts responsables russes, ukrainiens et états-uniens était prévue le lendemain à Munich, en marge de la conférence annuelle sur la sécurité. Cependant, Kiev a immédiatement décliné l’invitation, affirmant qu’aucune discussion avec Moscou n’était envisagée à ce stade.

Une rencontre sans l’Ukraine

Lors de son annonce, Donald Trump a précisé que « la Russie sera là, avec des représentants américains » et que l’Ukraine avait également été conviée, bien qu’il ne sache pas « exactement qui sera présent ». La Maison-Blanche a refusé de commenter cette déclaration, et aucune réaction officielle n’a été obtenue du côté de la Russie.

Peu après, Dmytro Lytvyn, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a confirmé que l’Ukraine ne participerait pas à cette réunion. « Une position commune avec nos alliés doit être établie avant toute discussion avec la Russie. Pour l’instant, il n’y a rien sur la table, donc aucune négociation n’est prévue », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur le fait que « l’Ukraine doit d’abord discuter avec l’Amérique » et que « l’Europe doit être impliquée dans toute négociation sérieuse pour une paix durable ».

Des tensions croissantes entre Washington et l’Europe

La conférence de Munich, fondée dans les années 1960 pour renforcer les relations transatlantiques, s’ouvre cette année dans un contexte de fortes tensions entre les États-Unis et leurs alliés européens. L’approche unilatérale de Donald Trump sur la guerre en Ukraine inquiète profondément l’Europe, d’autant plus que Washington a récemment rejeté l’adhésion de Kiev à l’OTAN et refusé toute présence militaire américaine en Ukraine pour garantir un éventuel accord de paix.

Alors que le vice-président américain J.D. Vance doit s’exprimer lors de la conférence, les discussions en coulisses s’annoncent intenses et délicates. Les Européens, déjà ébranlés par la récente conversation entre Trump et Vladimir Poutine, redoutent une politique étrangère américaine davantage tournée vers un dialogue bilatéral avec Moscou, au détriment de l’unité occidentale face à la Russie.

Didier Maréchal

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