Haïti : Des policiers ferment les barrières du Palais national en signe de protestation

Ce lundi 17 février, un mouvement de protestation inédit a éclaté au Palais national d’Haïti. Des policiers affectés à la sécurité du bâtiment ont décidé de fermer les barrières d’accès pour dénoncer leurs conditions de travail précaires.

Des revendications essentielles

Les agents réclament l’accès à des besoins fondamentaux tels que l’eau, la nourriture et l’électricité, ainsi que le paiement de leur carte de débit, un élément clé de leur rémunération. Ce geste fort témoigne d’un profond malaise au sein des forces de l’ordre, alors que la situation sécuritaire du pays ne cesse de se dégrader.

Sur les réseaux sociaux, une image marquante illustre cette fronde : les barrières du Palais national cadenassées. Selon plusieurs sources, les policiers auraient bloqué l’accès au bâtiment pour faire entendre leurs revendications.

Une crise sécuritaire persistante

Ce mouvement intervient alors que les groupes armés continuent d’étendre leur influence à travers le pays. La police haïtienne, en première ligne face à cette insécurité croissante, manque cruellement de moyens pour assurer ses missions.

Par ailleurs, le gouvernement fait l’objet de vives critiques concernant ses priorités budgétaires. De nombreux citoyens dénoncent notamment les fonds alloués à l’organisation du carnaval, jugés incohérents face aux difficultés financières et matérielles auxquelles est confrontée la Police nationale d’Haïti (PNH).

Ce mouvement de protestation met ainsi en lumière un sentiment de frustration grandissant au sein des forces de l’ordre, appelant les autorités à agir rapidement pour éviter une crise encore plus profonde.

Joseph Kouamé

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