Archéologie – Égypte : un siècle après celle de Toutânkhamon, la tombe perdue de Thoutmôsis II découverte

Une équipe archéologique égypto-britannique a mis au jour, ce 18 février, la dernière sépulture royale manquante de la XVIIIe dynastie du Nouvel Empire à Louxor. Une découverte majeure qui permet de mieux comprendre les rites funéraires et l’héritage de ce pharaon peu connu.

Le 18 février 2025, une équipe d’archéologues égypto-britannique, dirigée par le Conseil suprême des antiquités égyptiennes et la New Kingdom Research Foundation, a annoncé la découverte de la tombe du pharaon Thoutmôsis II. Située près de la sépulture de son épouse Hatchepsout, cette tombe est la dernière sépulture royale manquante de la XVIIIe dynastie du Nouvel Empire égyptien.

Identification du pharaon

Découverte en octobre 2022, la tombe se trouve à environ 2,4 kilomètres de la vallée des Rois, sur la rive ouest du Nil, dans la région montagneuse de Louxor. Initialement, les chercheurs pensaient qu’il s’agissait d’une sépulture appartenant à une épouse royale de Thoutmôsis. Toutefois, des fragments de jarres en albâtre portant le nom du pharaon ainsi que du mobilier funéraire ont permis d’identifier son occupant.

Thoutmôsis II, qui régna entre 1492 et 1479 av. J.-C., fut le mari de la célèbre Hatchepsout, la première femme à avoir régné en tant que pharaon. Son règne fut court et souvent éclipsé par ceux de son père, Thoutmôsis Ier, et de son fils, Thoutmôsis III.

Un tombeau en mauvais état mais précieux

Selon Mohamed Abdel Badi, co-responsable de la mission, la tombe est en mauvais état de conservation en raison d’une inondation survenue peu après la mort du roi. L’eau a pénétré la sépulture, causant d’importants dommages intérieurs. Les équipes archéologiques ont engagé des travaux de restauration pour récupérer des fragments de plâtre ornés d’inscriptions bleues, d’étoiles jaunes et de passages du Livre d’Amdouat, un texte religieux associé aux tombes royales de l’Égypte ancienne.

Une architecture inspirante

L’architecture de la tombe, bien que sobre en apparence, aurait influencé les sépultures royales ultérieures. Son couloir plâtré, qui mène à la chambre funéraire, est surélevé d’environ 1,4 mètre par rapport au sol. Selon les chercheurs, cette disposition aurait permis le transport de la momie et des objets funéraires après l’inondation.

Une avancée majeure pour l’égyptologie

Le ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Sherif Fathi, a souligné l’importance de cette découverte, qui pourrait révéler d’autres secrets de la région et permettre d’identifier l’emplacement final du contenu original du tombeau. La mission poursuivra ses recherches afin d’en apprendre davantage sur les mystères de l’Égypte ancienne.

Clara Höser

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