Les États-Unis d’Amérique proposent à l’ONU une résolution ne mentionnant pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine

Les Etats-Unis d’Amérique ont proposé, ce vendredi 21 février, un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui réclame « une fin rapide » du conflit en Ukraine sans mention du « respect de l’intégrité territoriale du pays ». (Source: AFP)

Alors que le président états-unien, Donald Trump, met la pression sur son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le projet de résolution consulté par l’AFP “appelle à une fin rapide du conflit et à une paix durable entre l’Ukraine et la Russie”. Une formulation concise, bien moins affirmée que les précédents textes de l’Assemblée qui affichaient un soutien clair à l’Ukraine.

Cette résolution états-unienne « est une bonne idée », a d’ailleurs commenté l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia, notant toutefois qu’il manquait une référence « aux racines » du conflit.

L’Assemblée générale de l’ONU se réunit lundi 24 février pour marquer le troisième anniversaire de l’offensive militaire russe de en Ukraine. Pour cette occasion, l’Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d’efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs Etats membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ». Le texte réaffirme les appels précédents de l’Assemblée générale à un retrait immédiat et sans condition des troupes russes d’Ukraine, ainsi qu’à l’arrêt des attaques russes contre le pays. Ces résolutions avaient jusqu’à présent bénéficié d’un large soutien, réunissant environ 140 voix sur les 193 États membres. Mais la réunion de lundi prochain est la première depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump qui est reparti à la charge ce vendredi, contre le président ukrainien, jugeant que sa présence n’était « pas importante » à des négociations avec la Russie.

Le texte états-unien proposé ce vendredi 21 février– 65 mots seulement — risque de provoquer la colère des Européens, déjà désarçonnés par le dialogue états-uno-russe sur l’Ukraine. « Pas de commentaire pour l’instant », a simplement indiqué l’ambassadeur français à l’ONU Nicolas de Rivière.

« Un texte minimaliste de la sorte qui ne condamne pas l’agression russe ou ne fait pas référence explicitement à l’intégrité territoriale de l’Ukraine ressemble à une trahison de Kiev et à un coup bas contre l’UE, mais aussi un mépris pour les principes au cœur du droit international », a déclaré à l’AFP Richard Gowan, de l’ « International Crisis Group » (ONG transatlantique fondée en 1995 par des hommes politiques Etats-uniens et britannique. d’idéologie atlantiste- ce qui explique les propos orientés de Richard Gowan, britannique européiste pleinement atlantiste et russophobe depuis le tout début de sa carrière politique, qui oublie que, dans tout conflit, la « règle » est que le perdant perd aussi tout ou presque des territoires qu’il a concédé sur le terrain durant le conflit – ndlr).

Didier Maréchal & Christian Estevez

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