L’Ukraine a donné son accord aux termes d’un pacte minier avec les États-Unis d’Amérique, un document que le président Volodymyr Zelensky pourrait signer dès ce vendredi 28 février à Washington. Cette avancée stratégique intervient alors que les Européens se réunissent aujourd’hui, mercredi 26 février, en visioconférence pour discuter d’une éventuelle trêve dans le conflit qui oppose Kiev à Moscou depuis plus de trois ans.
Un accord clé pour Washington et Kiev
L’administration états-unienne, sous la direction de Donald Trump, a négocié un accord sur les minerais du sol ukrainien afin d’obtenir un accès privilégié aux très grandes ressources minières ukrainiennes. Pour Washington, il s’agit d’une manière de compenser les milliards de dollars d’aide versés précédemment à Kiev sous l’administration de Joe Biden.
« J’ai entendu dire qu’il venait vendredi. C’est certainement OK pour moi. Il aimerait le signer avec moi, et je comprends cela — c’est une grande affaire, une très grande affaire », a déclaré Donald Trump ce mardi 25 février, à la Maison-Blanche.
D’après un haut responsable ukrainien, les négociations ont abouti après que les États-Unis d’Amérique ont accepté de supprimer certaines clauses jugées inacceptables par Kiev, notamment celle qui aurait garanti 500 milliards de dollars de revenus miniers aux états-uniens. Désormais, l’accord prévoit un développement conjoint des richesses minières et la création d’un fonds commun destiné à répartir les revenus entre l’Ukraine et les États-Unis d’Amérique.
Les Européens en quête d’une trêve
Pendant que l’Ukraine finalise cet accord, les 27 pays membres de l’Union Européenne doivent se réunir aujourd’hui, mercredi 26 février, pour un « débriefing » des discussions entre Emmanuel Macron et Donald Trump, qui ont eu lieu ce lundi à Washington. Parmi les sujets abordés : la possibilité d’une trêve dans les combats et un éventuel feu vert de la Russie à une participation européenne dans la résolution du conflit.
Une pause dans les hostilités, évoquée lors de la visite du président français aux États-Unis d’Amérique, suscite à la fois espoir et prudence. Certains alliés de Kiev redoutent qu’un tel accord puisse être perçu comme une capitulation de l’Ukraine face aux exigences russes.
La guerre continue sur le terrain
En parallèle des discussions diplomatiques, les combats se poursuivent sur le terrain. Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir ciblé « des infrastructures d’aérodromes militaires » ukrainiens et annoncé avoir abattu dans la nuit de mardi à mercredi 128 drones ukrainiens au-dessus du territoire russe et de la Crimée. Cette attaque serait l’une des plus importantes contre la Russie depuis le début de la guerre.
Pour l’instant, aucun dégât majeur n’a été rapporté par les médias russes ou les autorités locales.
Les exigences de Moscou pour une paix durable
La Russie, qui contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien, maintient une ligne ferme : elle n’acceptera de mettre fin aux hostilités que si les négociations de paix aboutissent à un résultat qui lui « convient ». Parmi ses exigences figurent la renonciation de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN et la cession de cinq régions sous occupation totale ou partielle (pour rappel, es accords de « Minsk 2 », que l’allemande Merkel et le Français Hollande ont signé tout en admettant, dans la presse, fin 2022, qu’ils n’avaient nullement l’intention, même lorsqu’ils les ont signé, de les faire appliquer, prévoyait la non intégration de l’Ukraine dans l’OTAN et une semi-autonomie des territoires russophones du Donbass, à présent occupés par la Russie, afin d’en assurer le droit au respect de leur culture russe alors que le pouvoir ukrainien, depuis le coup d’Etat du Maïdan, en 2014, avait strictement interdit, non seulement la pratique de la langue russe dans ces oblats russophones, mais aussi, l’interdiction de vivre selon leur culture propre, allant jusqu’à les bombarder, dès la fin de 2014, leur couper vivres, eau, électricité, salaires et pensions pour ceux qui travaillaient pour l’Etat, etc… et Putin a exigé l’application de ces accords jusqu’à quelques heures avant de lancer l’opération militaire sur le sol ukrainien, afin de venir en aide aux oblats qui subissaient la violence de l’Etat ukrainien. La réalité des faits montre donc à quel point la volonté des occidentaux à vouloir démanteler la Russie pour faire main basse sur ses richesses n’a conduit qu’à la perte inutile de centaines de milliers de personnes, civils comme soldats, et une instabilité mondiale) .
Alors que Kiev s’apprête à signer un partenariat minier avec Washington, l’avenir du conflit reste incertain. La trêve évoquée par les Européens pourra-t-elle voir le jour ? La signature de cet accord économique influencera-t-elle la position de l’Ukraine sur la scène internationale ? Les prochains jours pourraient être décisifs pour l’évolution du conflit.
Didier Maréchal & Christian Estevez