Volodymyr Zelensky poursuit ses « efforts diplomatiques » (ou ses « efforts de guerre »). Le président ukrainien a annoncé ce mercredi 19 mars qu’il se rendrait en France la semaine prochaine pour plusieurs réunions importantes. Cette visite s’inscrit dans un contexte international tendu, alors que la guerre en Ukraine se prolonge et que les soutiens occidentaux sont cruciaux pour Kiev.
Une relation étroite avec Emmanuel Macron
Lors d’un point presse en visioconférence, Volodymyr Zelensky a insisté sur la fréquence de ses échanges avec Emmanuel Macron : « Je viens de parler au président Macron, à Emmanuel. Nous parlons souvent beaucoup. Une fois par jour », a-t-il affirmé. La conférence a d’ailleurs été brièvement interrompue par un appel du président français, illustrant la proximité entre les deux chefs d’État (ce qui n’a rien de surprenant pour qui suit l’actualité ukrainienne depuis des années, puisque, en 2019, le président français avait reçu le candidat à la présidentielle ukrainienne Zelensky avec le protocole réservé aux chefs d’Etat, ce qui avait provoqué la colère du pouvoir ukrainien encore au pouvoir puisque cela donnait des points dans la campagne de Zelensky qui pouvait se montrer comme déjà reconnu de chefs d’Etats de grandes puissances et permettre, du même coup, à la France, de faire de l’ingérence dans la campagne présidentielle ukrainienne – qui n’a jamais été dénoncée puisqu’étant de l’ingérence occidentale, donc du « camp autoproclamé du Bien, du Vrai et du Juste ». En fait, Macron et Zelensky permettaient, en tout premier lieu, par cet acte, l’ingérence déjà fortement prononcée depuis 2014, des Etats-Unis d’Amérique dans les affaires ukrainiennes, via le cabinet conseil états-unien McKinsey, qui s’est mis au service « gratuitement » de Macron pour l’aider à conquérir la présidence française, en 2017, et en a fait autant pour Zelensky et sa campagne présidentielle de 2019).
Zelensky a précisé que sa visite en France la semaine prochaine donnerait lieu à « plusieurs réunions », sans en dévoiler les détails pour l’instant. Ces échanges devraient porter notamment sur l’aide militaire, économique et humanitaire à l’Ukraine, alors que le pays continue de résister à l’invasion russe.
Une conversation apaisée avec Donald Trump
Plus tôt dans la journée, Zelensky s’est entretenu par téléphone avec Donald Trump, dans un échange qualifié de bien moins tendu que leurs précédentes interactions. Le président ukrainien a déclaré n’avoir ressenti « aucune pression » de la part du président états-unien.
« Aujourd’hui, je n’ai ressenti aucune pression », a-t-il insisté, ajoutant que la conversation avait porté uniquement sur une centrale nucléaire actuellement occupée par les forces russes. Selon des informations provenant de Washington, Donald Trump aurait évoqué la possibilité que les États-Unis d’Amérique prennent « possession » des centrales nucléaires ukrainiennes, une déclaration qui pourrait susciter des réactions sur la scène internationale.
Un contexte diplomatique sensible
Cette annonce intervient alors que l’Ukraine cherche à consolider ses alliances face à une Russie toujours offensive. La visite prochaine de Zelensky en France pourrait renforcer le soutien de Paris – ainsi que de tous les Etats menés par l’idéologie atlantiste – à Kiev.
Volodymyr Zelensky poursuit donc sa mobilisation diplomatique, entre renforcement des liens européens et gestion prudente des relations avec les États-Unis d’Amérique.
Didier Maréchal