Menaces de bombardements sur l’Iran : Moscou avertit Washington

Les tensions entre Washington et Téhéran atteignent un niveau critique après les menaces explicites de Donald Trump contre l’Iran. Face à ces déclarations, la Russie hausse le ton et condamne fermement les velléités militaires états-uniennes, tout en proposant un rôle de médiateur pour éviter une escalade incontrôlable.

Trump menace de frapper l’Iran

Dimanche, le président Donald Trump a adressé un ultimatum à l’Iran : si un nouvel accord sur son programme nucléaire n’est pas trouvé, des sanctions économiques et des frappes militaires massives pourraient être mises en œuvre. « S’ils ne parviennent pas à un accord, il y aura des bombardements […] comme ils n’en ont jamais vu auparavant », a-t-il déclaré, laissant entendre que des frappes d’une ampleur inédite pourraient viser la République islamique.

La Russie riposte et met en garde contre une catastrophe régionale

Ces menaces ont immédiatement suscité une réaction virulente de Moscou, allié stratégique de l’Iran. Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a dénoncé les méthodes de Washington, estimant que « ces ultimatums sont inappropriés ». Dans une interview au journal Affaires internationales, relayée par Le Daily Mail, il a condamné les tentatives des États-Unis d’imposer leur volonté à l’Iran.

Moscou met également en garde contre les conséquences dramatiques d’éventuelles frappes visant des infrastructures nucléaires iraniennes. « Les conséquences de cela pourraient être catastrophiques pour toute la région », a averti Riabkov, soulignant les risques de déstabilisation massive au Moyen-Orient.

L’Iran menace à son tour les États-Unis

De son côté, Téhéran adopte une posture offensive. En cas d’attaque états-unienne, la République islamique a annoncé qu’elle frapperait des bases états-uniennes et pourrait répandre le chaos dans tout le Moyen-Orient.

Dans une déclaration lundi soir, l’Iran a également évoqué pour la première fois la possibilité de se doter de l’arme nucléaire en réponse à une agression militaire. Bien que le régime iranien ait toujours nié vouloir acquérir la bombe atomique, il affirme que toute menace existentielle l’obligerait à reconsidérer sa stratégie nucléaire.

Moscou appelle au dialogue et se propose comme médiateur

Face à cette escalade dangereuse, la Russie tente d’apaiser les tensions en proposant de jouer le rôle de médiateur. « Tant qu’il est encore temps et que le train n’est pas encore parti, nous devons redoubler d’efforts pour parvenir à un accord sur une base raisonnable », a déclaré Riabkov.

Moscou se dit prête à offrir ses services à Washington et Téhéran pour négocier une issue diplomatique. Reste à voir si les États-Unis et l’Iran accepteront cette main tendue, alors que la situation ne cesse de se détériorer.

Laisser un commentaire