La guerre à Gaza est au cœur de la visite de deux jours qu’à débuté ce lundi 7 avril ,le président français Emmanuel Macron en Égypte alors qu’Israël a repris les bombardements sur l’enclave palestinienne. Une problématique aux nombreux enjeux.

Deux semaines après avoir dénoncé « le retour en arrière dramatique » de la reprise des opérations militaires israéliennes à Gaza, le chef de l’État français doit rencontrer son homologue égyptien, Abdel Fattah AlSissi, et se rendre près de la frontière avec Gaza afin de montrer ainsi « sa mobilisation constante en faveur d’un cessez-le-feu » a indiqué l’Élysée à l’AFP.

Relever «l’urgence » d’un retour à la trêve

Avec le président égyptien, l’un des médiateurs entre Israël et le mouvement terroriste Hamas, Emmanuel Macron va plaider « l’urgence » d’une reprise du cessez-le-feu dans la bande de Gaza en proie aux « opérations intenses au sol » de Tsahal. Il est question pour Monsieur Macron d’appeler à ce que les Gazaouis ne soient plus « soumis à la catastrophe humanitaire dans laquelle ils se trouvent et aux troupes qui menacent leur sécurité », ainsi qu’à la libération des otages encore retenus par le mouvement terroriste islamiste.
Un sommet triennal réunira, dans la suite de la journée, le président français, son homologue égyptien Abdel Fatah Sissi ainsi que le roi de Jordanie, a communiqué l’Élysée. Une volonté pour la diplomatie française d’afficher sa solidarité avec ses deux pays voisins des territoires palestiniens. Il sera question du plan arabe de reconstruction de l’enclave palestinienne adopté début mars en substitution au projet de Donald Trump de placer Gaza sous le contrôle états-unien et d’y « faire le ménage ». À ce propos, Macron n’avait pas caché son soutien au plan arabe déclarant qu’il « est un élément que nous soutenons », même si pour Paris, il faut le renforcer notamment sur les aspects de la « sécurité » et « la gouvernance ».

Plaider au sujet de la situation humanitaire de Gaza

L’aide humanitaire à destination du territoire palestinien est à l’arrêt depuis le 2 mars à la faveur d’un blocus complet décidé par l’État hébreux. Conséquences : les « boulangeries ont du fermer parce qu’il n’y a ni gaz, ni farine » rapportait, mercredi dernier, « Médecins sans frontières », à l’AFP.

Ce mardi 8 avril, à El – Alrich, base arrière pour l’aide qui doit passer par le point de Rafah entre l’Egypte et Gaza, le numéro 1 français va rencontrer les membres de L’ONG français mais aussi les « bénéficiaires » palestiniens de l’action humanitaire. Il « redira l’engagement de la France à poursuivre son soutien humanitaire aux populations Gaza » et lancer un appel à la réouverture des points de passage pour l’acheminement du fret humanitaire à Gaza » a-t-on informé. C’est la quatrième fois que le président de la République française, Emmanuel Macron, se rend en Égypte, pays stratégique de la région, depuis sa première élection en 2017.

Cette visite du président français intervient alors que le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahou, poursuit la tournée de ses alliés. Attendu à Washington directement après une visite de quatre jours en Hongrie, il évoquera avec son hôte, entre autres sujets, celui de la guerre dans la bande de Gaza où son armée a repris l’offensive après une trêve de deux mois avec le mouvement islamiste terroriste palestinien Hamas négociée par l’intermédiaire du Qatar et les ÉtatsUnis d’Amérique.