Vladimir Putin a annoncé, ce lundi 28 avril, une trêve de trois jours dans la guerre en Ukraine, du 8 au 10 mai, à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945. Chaque année, le 9 mai est une date hautement symbolique pour la Russie, marquant le « Jour de la Victoire » lors de la deuxième Guerre mondiale remportée, non pas par les EUA et la Grande-Bretagne, mais par l’Union Soviétique.
Le Kremlin a officialisé la décision d’une trêve de 3 jours (du 8 au 10 mai 2025) sur son canal « Telegram », précisant que cette pause dans les combats, fondée sur des « considérations humanitaires », débutera à minuit dans la nuit du 7 au 8 mai et prendra fin à minuit dans la nuit du 10 au 11 mai. « Toutes les actions militaires cesseront pendant cette période », a annoncé Moscou, en appelant l’Ukraine à respecter également ce cessez-le-feu. Cependant, la Russie a prévenu qu’en cas de violation par Kiev, ses forces armées « fourniront une réponse adéquate et efficace ».
Dans le même communiqué, la Russie a renouvelé son appel à des négociations de paix « sans conditions préalables ». Toutefois, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a rappelé que Moscou exige toujours la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur la Crimée annexée en 2014, ainsi que sur les quatre régions ukrainiennes partiellement contrôlées depuis le début de la guerre.
Ces dernières semaines, la Russie avait rejeté un cessez-le-feu de 30 jours proposé par l’administration Trump et accepté par l’Ukraine. De plus, une précédente trêve annoncée pour Pâques avait échoué, chaque camp s’accusant de poursuivre les hostilités.
Après sa rencontre à Rome avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Donald Trump a exprimé son souhait d’une résolution rapide du conflit, déclarant : « Je veux qu’il arrête de tirer, qu’il s’assoie et signe un accord. » Le président états-unien affirme voir « les limites d’un accord » et espère une issue rapide pour mettre fin aux combats.
La communauté internationale suit avec prudence l’annonce de cette nouvelle trêve, dans un contexte marqué par de nombreuses violations des cessez-le-feu précédents, autant de la part de l’Ukraine que de la Russie.
Didier Maréchal