France : 1er Mai sous tension – 72 interpellations, 28 garde à vue et élus socialistes agressés par ses « alliés » de l’extrême-gauche

La fête du Travail 2025 a été marquée par une mobilisation d’ampleur nationale, accompagnée de heurts violents, d’interpellations et d’agressions visant notamment des élus socialistes de la part de l’extrême-gauche à laquelle ils se sont soumis dans l’unique but d’obtenir des sièges à l’Assemblée Nationale. Entre revendications sociales, tensions politiques et affrontements, le 1er mai a une nouvelle fois confirmé son caractère explosif…. Et toujours ces drapeaux algériens et/ou palestiniens en nombre mais une absence totale de drapeau français par cette seule gauche au monde qui considère que le patriotisme et fasciste et raciste… mais seulement quand il est français.

Une mobilisation nationale forte mais sous haute tension

À l’appel des syndicats et des partis de gauche, des centaines de milliers de personnes ont manifesté ce jeudi dans les grandes villes de France. La CGT a recensé plus de 300 000 manifestants répartis dans 270 cortèges, tandis que le ministère de l’Intérieur a dénombré 157 000 personnes. À Paris, l’écart entre les estimations est significatif : 100 000 selon la CGT, 32 000 selon Beauvau.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a salué une « grande réussite », soulignant une mobilisation autour des salaires, de l’abrogation de la réforme des retraites, et contre la « trumpisation du monde ».

Violences, interpellations et affrontements avec les forces de l’ordre

Malgré des défilés globalement pacifiques, plusieurs manifestations ont dégénéré. Le ministère de l’Intérieur fait état de 72 interpellations au niveau national, 28 gardes à vue, dont 52 arrestations à Paris. Certains individus étaient en possession d’armes prohibées, de stupéfiants ou ont été arrêtés pour violences ou dégradations.

Quatre gendarmes et deux policiers ont été légèrement blessés, a indiqué Bruno Retailleau. À Lyon, des individus masqués ont tenté de dégrader des commerces et ont affronté les forces de l’ordre : trois policiers ont été blessés et trois manifestants interpellés. À Nantes, la préfecture a été dégradée et visée par des jets de projectiles et de mortiers, forçant les forces de l’ordre à utiliser gaz lacrymogènes et canons à eau.

Le Parti socialiste violemment pris pour cible

Le PS a été la cible d’attaques violentes, notamment à Paris, de la part de groupuscules identifiés comme des black blocs. L’eurodéputée Chloé Ridel a dénoncé l’agression physique et verbale de militants socialistes : drapeaux arrachés, pétards lancés, coups de poing, lynchage d’un militant à terre, blessure d’un élu, destruction de leur stand.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a annoncé des dépôts de plaintes. Jérôme Guedj, député de l’Essonne, a relaté avoir été pris à partie par des militants « pseudo-antifas », évoquant insultes, crachats, coups et tirs de mortiers. Trois camarades socialistes ont été blessés. Sur BFMTV, Emma Rafowicz a raconté avoir été traitée de « génocidaire », de « sale sioniste » et d’avoir reçu un pétard sur le bras.

Boris Vallaud, président des députés socialistes, a dénoncé des « violences graves et inacceptables », affirmant que ces agissements sont ceux des « ennemis des travailleurs et de la gauche ».

Focus sur Dunkerque : soutien syndical à ArcelorMittal

À Dunkerque, un rassemblement s’est tenu devant le site d’ArcelorMittal, menacé par des suppressions de postes. La CGT a appelé à manifester contre la direction du groupe, accusée de ne pas avoir respecté ses engagements. Plusieurs figures de la gauche, dont Marine Tondelier (Écologistes), Olivier Faure (PS) et François Ruffin (Picardie Debout), ont répondu à l’appel.

Dans une tribune parue dans HuffPost, Boris Vallaud et Julien Gokel, député socialiste du Nord, ont demandé la mise sous tutelle de l’État du site dunkerquois. Ils dénoncent le mépris du groupe envers les engagements pris envers les salariés et les territoires.

Mélenchon appelle à l’unité et dénonce les discriminations

À Paris, Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise, a rappelé son combat pour la journée de 8 heures, les 35 heures, et une retraite à 60 ans. Il a également dénoncé le racisme et l’islamophobie, les qualifiant « d’inventions des puissants pour diviser le peuple ». Il a appelé à la nationalisation d’ArcelorMittal et participé à un hommage à Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée la semaine précédente.

Marine Le Pen dénonce son inéligibilité à Narbonne

Pendant ce temps à Narbonne, Marine Le Pen a tenu un meeting du Rassemblement national. Elle a dénoncé sa condamnation à l’inéligibilité comme une tentative de l’empêcher de se présenter en 2027 : « Aux législatives de 2024, ils vous ont volé la victoire. Aujourd’hui, ils veulent vous voler celle de 2027 ». Elle a également pointé la « saignée sociale » et la « désertification industrielle » du pays.

Un 1er mai à la fois massif et fracturé

Cette journée du 1er mai 2025 a démontré une mobilisation significative autour des enjeux sociaux, mais elle a aussi révélé les tensions croissantes au sein même de la gauche, et les violences auxquelles sont exposés ses représentants. Entre violences de rue, luttes sociales, affrontements politiques et fractures idéologiques, cette fête du Travail restera comme l’une des plus tourmentées de ces dernières années.

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