Le ministère de la Défense de l’Équateur a annoncé lundi 12 mai, le déploiement de plus de 1500 militaires pour traquer les dissidents de la guérilla colombienne des ex-FARC qui ont tué 11 soldats vendredi lors d’une opération l’exploitation minière illégale.
L’Équateur intensifie ses efforts contre les dissidents FARC ayant tué 11 soldats vendredi 9 mai. Des membres des forces spéciales, des services de renseignement et de lutte contre le terrorisme ont été mobilisés par les autorités de Quito, pour » localiser et neutraliser le groupe criminel qui a lâchement attaqué », les militaires équatoriens dans la forêt amazonienne, a indiqué lundi sur »X », le ministère de la Défense dans un communiqué.
Une réponse à l’embuscade des membres du groupe » Commandos de la Frontière » tendue vendredi à un escadron de l’armée dans la province d’Orellena( est), frontalière avec la Colombie et le Pérou. Il s’agit de l’un des groupes issus des ex-FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) ayant rejeté l’accord de paix signé par ces dernières en 2016 et refusé de déposer les armes, poursuivant ainsi leur activité criminelle, dont le trafic de drogue et l’exploitation minière illégale.
Le ministre Équatorien de la Défense a montré sa détermination, déclarant sur « X »: » On va y aller à fond ! Cette guerre contre ces mauvais gars va s’intensifier », a-t-il martelé.
Au cours de l’attaque de vendredi, un soldat a été également blessé et un guerillo, identifié par l’armée comme le » responsable du contrôle des activités illicites de l’exploitation minière illégale dans le pays, ainsi que du prélèvement des extorsions » tué.
L’armée colombienne a indiqué le week-end être en » alerte maximale » à la frontière et qu’elle soutiendrait « la recherche » des criminels.
Les « Commandos de la Frontière » sont engagés dans des pourparlers avec les autorités colombiennes et le président Gustavo Petro a fait de la résolution de ce conflit vieux de 60 ans , l’un des objectifs de son mandat.
Les violences liées à l’exploitation minière illégale et au narcotrafic s’aggravent en Colombie, en Équateur et au Pérou, triangle clé dans la production et l’expédition de cocaïne vers les d’Amérique et l’Europe.
Dimanche 4 mai, treize corps de mineurs ont été retrouvés au fond d’une galerie, au nord du Pérou. Un énième meurtre de mineurs, signe de l’augmentation de la criminalité organisée, autour de l’exploitation minière illégale en nette augmentation dans la région.
Selon les organisations civiles locales, l’exploitation minière illégale dans le bassin du fleuve Punino( est) a quadruplé en 2024, quand la présence de cette dissidence colombienne des ex-FARC a été signalée.