Grèce : un puissant séisme de magnitude 6,1 frappe au large de la Crète – Ce que l’on sait

Un fort tremblement de terre a secoué la mer Égée dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 mai. D’une magnitude de 6,1 selon l’Institut états-unien de géophysique (USGS), le séisme s’est produit à 1h51 heure locale (21h51 GMT) au large des côtes grecques, précisément à 15 kilomètres de l’île de Kassos, dans le sud-est de la mer Égée.

Un séisme en pleine mer, ressenti jusqu’en Égypte

La secousse a été enregistrée à une profondeur de 78 kilomètres sous la surface. Son épicentre se situe à environ 100 kilomètres des côtes nord de la Crète et de l’île touristique de Santorin. Le séisme a été fortement ressenti dans plusieurs régions grecques, notamment sur les îles de Kos, Rhodes, Karpathos, Kassos et dans l’ensemble de l’archipel du Dodécanèse, d’après l’agence de presse grecque ANA et la chaîne publique ERT.

Fait notable : les effets du tremblement de terre ont été ressentis jusque dans certaines parties de l’Égypte, selon l’agence Reuters. Toutefois, l’Institut national de recherche en astronomie et géophysique égyptien n’a signalé ni victimes ni dégâts matériels dans le pays.

Pas de victimes ni de dégâts signalés

Malgré sa puissance, le séisme n’a causé ni blessés ni destructions, selon les autorités grecques. Par mesure de précaution, un message d’alerte au risque de tsunami a été automatiquement envoyé sur les téléphones portables des habitants de plusieurs îles de la région, notamment Rhodes, Karpathos et Kassos. Aucun phénomène de tsunami n’a cependant été observé.

Des experts rassurants sur la suite des événements

L’Institut géodynamique de l’Observatoire d’Athènes, qui fait référence en matière de sismologie en Grèce, a évalué la magnitude du séisme à 5,9, légèrement inférieure à celle annoncée par l’USGS. L’épicentre était situé à plus de 420 kilomètres au sud-est d’Athènes.

Efthymios Lekkas, président de l’Organisation pour la planification et la protection antisismique (OASP), a tenu à rassurer la population. Interrogé sur la chaîne publique ERT, il a affirmé que la profondeur importante du séisme rendait peu probable l’apparition de répliques significatives. « Ce séisme ne sera pas suivi d’une forte séquence de répliques, ni ne peut être considéré comme un précurseur d’un séisme plus important », a-t-il déclaré. « Il n’y aura donc ni séquence pré-sismique ni post-sismique », a-t-il conclu.

Une région sous tension sismique depuis le début de l’année

Ce séisme s’inscrit dans un contexte d’intense activité tectonique dans la région. En janvier et février 2025, plusieurs milliers de secousses ont été enregistrées autour de l’île de Santorin, une destination touristique majeure. Cette activité avait provoqué l’inquiétude des habitants, dont certains avaient temporairement quitté l’île par précaution.

La Grèce, située sur plusieurs failles sismiques actives de la Méditerranée orientale, est régulièrement secouée par des tremblements de terre. Le dernier séisme meurtrier remonte à octobre 2020, lorsqu’un séisme de magnitude 7 avait frappé l’île grecque de Samos et la ville turque d’Izmir. Le bilan humain avait été lourd : deux morts en Grèce et plus de cent victimes en Turquie.

Pour l’heure, la situation semble sous contrôle. Les autorités restent vigilantes mais appellent à ne pas céder à la panique, alors que les secousses font partie du quotidien sismique de la région.

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