Philippines: sous pression, le président Marcos Jr réclame la démission de son gouvernement

Le président Philippin Ferdinand Marcos Jr, a exigé, jeudi 22 mai, la démission de l’ensemble de ses ministres, dans une tentative de reprise en main politique à mi-mandat.

Après les résultats décevants de son parti aux élections de mi-mandat, le président philippin Ferdinand Marcos Jr a demandé ce jeudi aux membres de son gouvernement de démissionner.

Cette décision survient dans un contexte de tension politique, au lendemain des élections sénatoriales du 12 mai, lors desquelles les alliés du Chef d’État ont échoué a remporté la majorité des sièges en jeu. Un revers sans précédent qui affaiblit la coalition présidentielle et compromet ses ambitions de faire élire un proche en 2028, année de la prochaine élection présidentielle.

En appelant donc ses ministres à la démission, l’effet a été immédiat: en seulement quelques heures, pas moins de 33 membres du gouvernement ont annoncé leur départ.  » Le peuple s’est exprimé et attend des résultats. Pas de politique, pas d’excuses. Nous les entendons, et nous agirons », avait-il déclaré après la débâcle de son parti aux élections de mi-mandat.

Pour Ederson Tapia, professeur d’administration publique à l’Université de Makati,  » il ( Marcos Jr) s’adresse à la population, tentant de préserver le capital politique qui lui reste. C’est, selon moi, la meilleure option à ce stade », a précisé l’enseignant à l’AFP.

En chute libre dans les sondages, le président philippin espère dans la moitié de son mandat unique de six ans réaffirmé son autorité dans un paysage politique et législatif fracturé. Il a d’ailleurs lui même reconnu dans une interview que son administration n’a pas « accordé suffisamment d’attention à des questions de moindre importance qui auraient tout de suite soulagé la population »

Ses rivaux, le clan Duterte et des partis d’opposition indépendants, ont gagné du terrain à l’issue de ce scrutin alors que son parti a remporté moins de sièges que prévu. Un résultat qui pourrait avoir des conséquences sur le procès en destitution de sa vice-présidente et rivale, Sara Duterte.

Michael Henry Yusingco, chercheur à l’Ateno School of Gouvernement, aux Philippines a confié auprès de l’AFP que  » le rejet de Marcos et son Alyansa a été brutal(…) Il doit donc vraiment produire des résultats, il doit améliorer la vie des philippins, sinon le successeur qu’il a choisi ne fera pas bonne figure lors des élections de 2028″.

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