La militante d’extrême gauche Assa Traoré fait l’objet d’une plainte pour violences aggravées, déposée vendredi 30 mai à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), à la suite d’une altercation survenue dans un parc de la commune. Selon les informations révélées par Valeurs Actuelles, l’affaire aurait débuté par une dispute entre deux enfants jouant au football, avant de dégénérer en une confrontation physique impliquant plusieurs adultes.
Une altercation entre enfants qui vire à l’affrontement
Tout aurait commencé par une querelle entre deux garçons, dont l’un, âgé de 10 ans, affirme avoir été insulté et frappé par l’autre. Sa tante, présente sur les lieux, serait alors intervenue pour demander des explications. Elle aurait été accueillie par des propos menaçants du jeune mis en cause, notamment un « tu vas faire quoi ? », accompagné d’un geste d’intimidation.
Un témoin serait alors intervenu pour apaiser la situation. La plaignante, une femme d’une trentaine d’années, se serait ensuite éloignée pour s’asseoir sur un banc. C’est à ce moment-là qu’une femme, décrite comme étant de grande taille, de forte corpulence et coiffée d’une coupe afro, serait intervenue. Elle aurait été formellement reconnue comme Assa Traoré par la victime.
Accusations de coups et d’étranglement
D’après le témoignage de la plaignante, Assa Traoré se serait alors livrée à des violences physiques et verbales à son encontre ainsi qu’à celle de sa sœur, leur reprochant leur comportement vis-à-vis de son fils. Il est question de coups, tentative d’étranglement et insultes répétées, notamment le mot « pute » qui aurait été prononcé à plusieurs reprises.
Selon une source proche du dossier, Assa Traoré aurait par la suite contacté son mari, qui serait venu sur place pour la calmer. Toujours d’après cette même source, la militante aurait également porté plainte, une démarche interprétée comme une tentative de se protéger juridiquement face aux accusations portées contre elle.
Une affaire sensible
Assa Traoré, figure médiatique engagée dans la lutte contre les violences policières depuis la mort de son frère Adama Traoré en 2016, n’avait jusqu’ici jamais été publiquement mise en cause dans des affaires de violences physiques. Cette plainte pourrait donc constituer un tournant dans son image publique, souvent associée à des combats pour les droits civiques.
L’enquête devra déterminer la réalité des faits, les responsabilités de chacun, et établir s’il y a bien eu violences volontaires aggravées – des accusations sérieuses, surtout dans un contexte aussi tendu. Les autorités judiciaires n’ont pour l’instant pas communiqué officiellement sur l’affaire.