Délinquance des mineurs : 79 % des Français favorables à des sanctions contre les parents

La question de la responsabilité parentale dans la délinquance des mineurs continue de diviser l’opinion publique, mais semble convaincre une large majorité des Français. Selon un sondage CSA réalisé pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche, 79 % des personnes interrogées estiment qu’il faut punir les parents dont les enfants commettent des actes de délinquance. Une tendance en légère hausse depuis novembre 2024, où cette opinion réunissait 78 % des sondés.

Un soutien massif dans toutes les catégories sociales

L’adhésion à l’idée de sanctionner les parents de mineurs délinquants est transversale : hommes (79 %) et femmes (80 %) y sont également favorables. Elle touche aussi bien les catégories socioprofessionnelles supérieures (78 %) que les catégories populaires et les inactifs (80 %).

Sur le plan générationnel, le soutien varie, mais reste majoritaire. Les moins de 35 ans apparaissent un peu plus réticents : 70 % des 18-24 ans y sont favorables, et seulement 66 % des 25-34 ans. À l’inverse, le soutien grimpe avec l’âge, atteignant 84 % chez les plus de 50 ans, et même 85 % chez les 65 ans et plus.

Un clivage politique marqué

Les résultats du sondage mettent en évidence une nette fracture politique entre la gauche et la droite. À gauche, seuls 55 % des électeurs approuvent l’idée de punir les parents, avec des taux variant entre 47 % pour les électeurs écologistes, 48 % pour La France Insoumise, et 61 % pour le Parti socialiste.

À droite, le consensus est bien plus fort. 90 % des électeurs de droite soutiennent cette mesure, avec des pics à 92 % pour les sympathisants du Rassemblement National et à 95 % pour les Républicains. Renaissance, parti présidentiel centriste, se situe également haut avec 85 % d’avis favorables.

Un débat récurrent, une opinion stable

La question de la responsabilité parentale dans la délinquance des jeunes revient régulièrement dans le débat public, notamment à la suite de faits divers impliquant des mineurs. Si les modalités concrètes de cette sanction restent floues — amendes, retraits d’allocations, ou mesures judiciaires — le principe semble largement accepté par une société en quête de solutions face à l’insécurité et au sentiment d’impunité.

Ce sondage a été réalisé les 5 et 6 juin 2025, selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon représentatif de 1.010 personnes âgées de 18 ans et plus.

Laisser un commentaire