Les autorités portugaises ont mené une vaste opération antiterroriste qui a conduit à l’arrestation de six individus affiliés à un groupe d’extrême droite. L’intervention a permis de mettre la main sur une impressionnante cache d’armes, incluant des explosifs, des armes à feu fabriquées fabriquées à l’aide d’imprimantes 3D des munitions et des couteaux.
Dans un communiqué diffusé mardi, la police judiciaire a indiqué que les suspects appartiennent au “Movimento Armilar Lusitano” (MAL), une organisation tentant de se structurer en mouvement politique, soutenue par une milice armée. Les arrestations ont été réalisées dans le cadre d’une enquête sur des activités liées au terrorisme, à l’incitation à la haine et à la violence, ainsi qu’à la détention d’armes prohibées.
Lors d’une conférence de presse, Manuela Santos, directrice de l’Unité nationale de lutte contre le terrorisme (UNCT), a déclaré que « la qualité et la diversité de ce que nous avons saisi sont surprenantes ». Elle a également précisé que l’un des suspects est membre de la Polícia de Segurança Pública (PSP), la police civile nationale, tandis que d’autres auraient des connexions avec des sociétés de sécurité privées.
Mme Santos a souligné que les suspects, bien que d’origines diverses, partagent des convictions discriminatoires, fondées sur « l’identité sexuelle, la race et la croyance ».
Une vidéo diffusée par les autorités montre des éléments glaçants : livres à idéologie néonazie, tracts de propagande extrémiste, ainsi que des imprimantes 3D ayant servi à fabriquer des armes ou à modifier des fusils pour qu’ils puissent tirer des munitions létales.
Cette affaire relance le débat sur la surveillance des mouvances d’extrême droite en Europe, et met en lumière l’utilisation croissante de technologies comme l’impression 3D pour contourner les lois sur le contrôle des armes. Les autorités portugaises poursuivent actuellement leur enquête pour déterminer l’étendue du réseau et les objectifs réels du MAL.