France : un «sommet» des droites ultra conservatrices se déroule à Paris

Pierre-Edouard Stérin et Vincent Bolloré, deux milliardaires proches de la droite conservatrice, voire ultraconservatrice, ont organisé mardi soir à Paris un rassemblement de divers intellectuels ou leaders de parti politiques d’extrême droite.

Mardi 24 juin, les leaders et intellectuels d’extrême droite se sont retrouvés à Paris . Une rencontre qui intervient à deux ans de la présidentielle et qui d’après plusieurs analystes a permis de poser les bases d’une union des droites, toujours très hypothétique.

À entendre les quelque 1 200 personnes venues écouter des discours contre l’immigration, la bureaucratie ou la fiscalité, une union des droites pour 2027 est plébiscité. En témoignent les huées entendues lorsque Laetitia Bonart, journaliste et essayiste conservatrice, a dit « ne pas croire en une union des droites ».

Par exemple, Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, faible électoralement, la désire. L’eurodéputée Sarah Knafo tente d’en jeter les bases : « On a toujours défendu une alliance qui doit se faire sur les terrains de l’identité et des libertés économiques, notamment. Ce soir, c’est la bonne manière de montrer qu’il y a un bloc de droite pour préparer les victoires de demain. »

Même chose pour le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, encore moins lourd dans la balance électorale, et jaloux de voir la gauche s’unir dans les moments clé : « Personne ne s’étonne d’avoir vu les communistes, les socialistes, Verts, LFI… pourquoi on s’étonnerait d’avoir des patriotes avec des sensibilités plus ou moins indépendantistes. Je crois qu’il faut que les Français s’habituent.

Une alliance des droites… sous la bannière du RN?

Mais plus la formation pèse dans les urnes, moins l’union des droites importe. Jordan Bardella, chef du RN, premier parti de France, appelle à se ranger derrière lui. Il juge que l’ « alternance viendra d’une majorité Rassemblement national. L’idée, c’est d’appeler tout le monde à faire un bout de chemin ensemble. » Pour Marion Maréchal, enfin, nièce de Marine Le Pen, il faudra tôt ou tard y passer, comme en Italie : « Il n’y a plus aucune digue qui empêche cette logique de l’histoire qui s’impose.

Pourtant, à ce rassemblement, aucun ténor des Républicains n’était présent. Historiquement hostile aux alliances à l’extrême droite, le parti n’a répondu à l’invitation, il faudra encore les convaincre. Même si un organisateur l’assure, certains ont vraiment dit non à contrecœur.

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