Les alliés ont approuvé au sommet de l’Otan à La Haye qui s’est une hausse considérable de leurs investissements dans la défense. L’Espagne a failli tout faire capoter. En disant tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, le premier ministre, Pedro Sànchez a menacé de rompre le consensus nécessaire pour approuver, à 32 pays membres de l’Otan, le nouvel objectif de 5 % du PIB investi dans la défense, exigé par Donald Trump, qui a reçu lors de ce sommet le président ukrainien et se satisfaisant au passage d’un sommet réussi pour son pays.
L’ Europe va payer un prix ÉNORME » pour financer sa défense « comme elle le devait » et « ce sera votre victoire », a écrit Mark Rutte, le chef de l’OTAN alors que Donald Trump critique régulièrement les « mauvais payeurs » européens. En rang serrés, les pays européens dans un souci de conciliation appelle de toute urgence un accord avec leur partenaire états-unien dont le président à l’occasion a reçu Volodymyr Zelensky et s’est satisfait d’un sommet « victorieux » pour son pays.
Trump veut faire payer les pays européens
L’Alliance Atlantique fait tout pour s’assurer les bonnes grâces du président américain pendant son sommet de La Haye mardi et mercredi. Les États-Unis d’Amérique de Donald Trump n’ont cessé de le rappeler : les pays européens de l’Otan et le Canada doivent payer plus pour leur défense, et y consacrer au moins 5% de leur Produit intérieur brut (PIB). « S’ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre! », avait martelé le président États-unien en mars dernier. Message reçu : la déclaration finale du sommet de La Haye ne devrait comprendre que cinq paragraphes, dont le plus important concerne les 5 %.
Emmanuel Macron estime que « se faire la guerre commerciale » au sein de l’alliance est une « aberration »
Le président français souhaite que les négociations en cours entre l’Union européenne et les États-Unis aboutissent rapidement. Il a estimé mercredi que «se faire la guerre commerciale» entre membres de l’OTAN était une «aberration», jugeant indispensable que les négociations en cours entre l’Union européenne et les Etats-Unis aboutissent rapidement. « On ne peut pas, entre alliés, dire il faut dépenser plus (…) et se faire la guerre commerciale, c’est une aberration», a-t-il déclaré à l’issue du sommet de l’Otan à La Haye. «Il faut maintenant qu’on arrive à conclure» un accord avec les États-Unis, a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a assumé mercredi une forme de bras de fer avec Donald Trump, rappelant que les relations transatlantiques restent tendues malgré un sommet où tout a été fait pour privilégier l’apaisement. Avant et pendant la réunion de l’Alliance qui s’est tenue à La Haye, les dirigeants européens se sont efforcés de ménager le président américain, quitte à le flatter ouvertement comme l’a fait secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.
l’Espagne menacée par Trump
Le président américain s’en est pris à l’Espagne et a menacé de doubler les taxes douanières frappant les exportations du pays. « C’est terrible, ce que l’Espagne a fait. »
Face au refus de l’Espagne d’adhérer à l’accord de l’OTAN prévoyant de consacrer 5% de son économie à la Défense, Donald Trump menace le pays de contraintes économiques. « L’économie espagnole se porte très bien, et cette économie pourrait ne pas aller aussi bien si quelque chose se produisait »
, a-t-il déclaré devant les journalistes lors du sommet de l’OTAN à La Haye aux Pays-Bas.
Le président américain souhaite toutefois toujours « négocier »
avec le pays, mais promet que « les droits de douane vont doubler »
si les deux pays n’arrivent pas à se mettre d’accord, avant d’ajouter que « c’est un super pays avec des gens sympas. Mais l’Espagne, c’est le seul pays de tous les Alliés qui refuse de payer. »
Porter les dépenses de défense et de sécurité à 5% du produit intérieur brut (PIB), comme l’exige l’OTAN, est « déraisonnable »
pour l’Espagne, assurait jeudi dernier le Premier ministre Pedro Sánchez dans un courrier au secrétaire général de l’Alliance atlantique, Mark Rutte
Zelensky et Trump se sont rencontrés au sommet de l’OTAN à La Haye
Le président américain Donald Trump a évoqué mercredi une « bonne rencontre » avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avec qui il s’est entretenu à l’issue d’un sommet de l’Otan à La Haye. « Nous avons eu des moments difficiles parfois mais il (M. Zelensky) ne pouvait pas être plus agréable », a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse, faisant allusion à son altercation avec le chef de l’Etat ukrainien en février dans le bureau ovale de la Maison Blanche.
Le président américain Donald Trump a jugé mercredi après-midi que le sommet de l’Otan à la Haye est un « succès monumental » pour les États-Unis. Plus tôt, les pays membres de l’Alliance Atlantique se sont engagés à investir 5 % de leur PIB en faveur de la défense et de la sécurité d’ici 2035.