En cavale depuis 2024, le narcotrafiquant Adolfo Macías, alias « Fito », a été arrêté mercredi lors d’une « opération armée » à Manta, au sud-ouest de Quito. Le président équatorien Daniel Noboa a entamé des procédures pour permettre son « extradition vers les États-Unis ».
Le narcotrafiquant «Fito», de son vrai nom Adolfo Macías, «est aux mains des forces de sécurité». Les forces de sécurité d’Equateur ont arrêté, mercredi, ce dangereux criminel, en cavale depuis 2024, a annoncé sur X le président Daniel Noboa. Il a été arrêté lors d’une «opération armée» à Manta, une ville portuaire située à quelque 350 km au sud-ouest de Quito.
Dans une vidéo le ministre équatorien de l’Intérieur, John Reimberg, a évoqué dans une vidéo «une opération de 10 heures» menée «avec précision», au terme de laquelle «Fito» a été appréhendé «sans pertes humaines».
Lors d’une conférence de presse, le ministre a ensuite expliqué que les agents en uniforme avaient trouvé « Fito » caché dans un bunker, accessible en soulevant une dalle au sol d’une résidence luxueuse. Il a ensuite été transféré vers la base aérienne de Manta puis emmené dans la prison de haute sécurité connue sous le nom de La Roca, à Guayaquil (sud-ouest).
Le narcotrafiquant est arrivé dans un petit avion, duquel il est descendu entouré par des policiers et des militaires, selon plusieurs médias locaux.
Procédure entamée pour une extradition vers les États-Unis
Daniel Noboa a indiqué qu’il avait entamé des procédures pour permettre « l’extradition de Fito vers les États-Unis ». Le bureau du procureur de New York l’accuse de trafic d’armes et de cocaïne.
L’ambassade des États-Unis d’Amérique à Quito a adressé un message de félicitations au pouvoir équatorien, sur « X », affirmant que Washington « soutient l’Équateur dans ses efforts pour lutter contre la criminalité transnationale, en faveur de la sécurité de la région ».
Le gouvernement, qui prône la fermeté contre la criminalité, a promis d’arrêter davantage de mafieux. Nous sommes à leurs trousses, rien ni personne ne va nous arrêter, a assuré M. Reimberg.
Sur des photos publiées par les forces de l’ordre, on voit le narcotrafiquant, barbu et en surpoids, allongé sur l’une d’elles le torse nu contre le sol. Sur d’autres photos, il apparaît en short aux côtés des ministres de l’Intérieur et de la Défense.
Son évasion en 2024, point de départ d’une vague de violences
Le chef du gang de « Choneros » s’était évadé en janvier 2024 du pénitencier de Guayaquil (sud-ouest), où il purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de privation de liberté pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre.
Cette évasion avait donné le signal d’une vague de violences sans précédent dans le pays, des dizaines de morts à la clé. Elle avait notamment été suivie de multiples mutineries dans les prisons d’ Equateur et de scènes de violences déclenchées dans les rues par les gangs
L’Equateur est au cœur d’une guerre sanglante entre des bandes criminelles impliquées dans le trafic de drogue, les enlèvements et les extorsions.
Rien qu’entre janvier et mai cette année, près de 4.000 personnes ont été tuées. Les mafias s’affrontent notamment pour le contrôle des territoires destinés à l’acheminement de la drogue, dont les principales destinations sont les Etats-Unis et l’Europe.
Cette arrestation intervient quelques jours après l’évasion d’un autre chef criminel, identifié comme qui commandait le groupe Las Águilas.