Bolivie: dans le fief d’Evo Morales, les candidats d’opposition interdits de campagne

En Bolivie, les élections générales (présidentielle, législatives et sénatoriales) ont lieu dans un mois et demi. La campagne électorale gagne en intensité sauf dans le Tropique de Cochabamba, le fief d’Evo Morales qui n’a pas pu se présenter à l’élection présidentielle. En effet, les candidats qui ne sont pas issus du parti de Morales ont interdiction de faire campagne dans cette région.

Après avoir manifesté à La Paz, bloqué le centre de la  Bolivie pendant deux semaines au mois de juin, et déclaré qu’il n’y aurait pas d’élections en août sans la candidature d’Évo Morales, les partisans de l’ex-président ont fait de nouvelles déclarations cette semaine : tout candidat qui n’est pas issu du parti d’Evo Morales a interdiction de venir faire campagne dans son bastion.

Pour votre information, le tropique de Cochabamba est une terre de révolution, où les impérialistes, les traîtres à la patrie, n’ont pas le droit de venir », avertit Maria Javier, présidente d’une organisation paysanne du tropique de Cochabamba.

Nous ne laisserons pas passer les traîtres »

Mais ce n’est pas tout, des candidats locaux pour des partis d’opposition ont aussi été expulsés. C’est ce qui a été décrété par les dirigeants de la communauté d’Irvirza.  « Au sein de notre organisation, il est interdit de faire campagne pour d’autres partis politiques », explique-t-on. « Nous ne laisserons pas passer les traîtres et ceux qui ne respectent pas nos principes idéologiques vont devoir vendre leurs terres immédiatement. »

Certains candidats à l’élection présidentielle ont réagi à ces déclarations en affirmant qu’ils n’avaient pas peur de venir faire campagne dans le tropique de Cochabamba. Mais pour le moment aucun candidat, de gauche comme de droite, ne s’est déplacé dans le fief d’Evo Morales.

Une nouvelle étape électorale a été franchie en Bolivie le tribunal électoral a publié le  6 juin la liste officielle des candidats à la présidentielle. Ils seront 10 à participer à l’élection du mois d’août. Mais les soutiens d’Evo Morales affirment qu’il n’y aura pas d’élection sans sa participation.

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