L’armée israélienne dit qu’elle va frapper Gaza avec « une force sans précédent » à Gaza-ville et appelle la population à évacuer

L’armée israélienne a dit vendredi qu’elle allait frapper la ville de Gaza avec une « force sans précédent », appelant la population à évacuer la zone où elle mène une offensive majeure largement décriée par la communauté internationale.(Source : AFP).

L’armée israélienne dit qu’elle va frapper Gaza avec « une force sans précédent » à Gaza-ville et appelle la population à évacuerFort du soutien américain, Israël a annoncé le début mardi d’une campagne militaire terrestre et aérienne dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, pour y anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

«Les forces israéliennes vont continuer leurs opérations avec une force sans précédent contre le Hamas et d’autres organisations terroristes», a affirmé sur X le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, le colonel Avichay Adraee, appelant la population à évacuer la ville.

Mais les habitants décrivent une situation chaotique.

« Nous n’avons nulle part où aller », raconte auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Oum Mohamed al-Hattab, une Palestinienne du camp de réfugiés de Chati, situé dans l’ouest de la ville de Gaza.

« Mes sept enfants et moi vivons encore dans des tentes dans l’ouest de la ville après que l’occupation [Israël] a bombardé notre maison », ajoute-t-elle.

L’ONU estimait fin août à environ 1 million le nombre d’habitants dans la ville de Gaza et ses environs.

Selon l’armée israélienne, 480 000 personnes ont fui la zone depuis cette date ; la Défense civile de Gaza, une organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, évoque le chiffre de 450 000.

Selon des bilans fournis par les hôpitaux gazaouis contactés par l’AFP, les opérations israéliennes ont tué au moins 41 personnes dans l’ensemble du territoire vendredi, dont 11 à Gaza.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

Exode

La Défense civile a rapporté des tirs et des frappes à Gaza et à Khan Younès.

L’armée israélienne a indiqué vendredi que ses troupes continuaient « d’élargir leur activité » dans la ville de Gaza, ajoutant avoir trouvé des armes et avoir « éliminé des terroristes ».

Avichay Adraee a annoncé la fermeture d’une route d’évacuation temporaire ouverte 48 heures plus tôt, précisant que la seule voie vers le sud était désormais la route côtière d’al-Rachid.

Cette route était une nouvelle fois vendredi saturée de personnes fuyant vers le sud, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, leurs affaires entassées à la hâte, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Nivine Ahmed, 50 ans, a fui le sud de la ville de Gaza vers Deir el-Balah (centre) jeudi, à pied, avec sept membres de sa famille. « Nous avons marché plus de 15 kilomètres, nous rampions d’épuisement », a-t-elle raconté.

« Mon plus jeune fils a pleuré de fatigue. Nous avons tiré tour à tour une petite charrette avec quelques affaires. »

Mona Abdel Karim, 36 ans, explique qu’elle n’a pas pu trouver de moyen de transport vers le sud et qu’elle dort avec sa famille sur la route al-Rachid depuis deux nuits en attendant un chauffeur.

« Nous ne pouvons pas marcher, les parents de mon mari sont âgés et malades, et les enfants sont trop faibles », a-t-elle dit.

« Avec beaucoup de difficultés, nous avons trouvé hier un moyen de partir tôt ce matin, nous avons préparé nos affaires et attendu pendant de longues heures, mais le chauffeur n’est pas venu et il ne répond plus », explique Khaled al-Majdalani depuis l’ouest de la ville.

« Nous devons chercher une autre solution […] sinon nous allons mourir. »

Laisser un commentaire