Giorgia Meloni appelle à l’arrêt de la flottille vers Gaza pour préserver les chances de paix

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a demandé ce mardi l’arrêt de la flottille humanitaire en route vers Gaza, estimant que son avancée risquait de compromettre les perspectives d’un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Dans un communiqué, la dirigeante ultraconservatrice a exprimé son soutien au plan de paix pour le Moyen-Orient présenté à l’ONU par le président américain Donald Trump. Elle y voit « un espoir d’accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de la population civile palestinienne et stabiliser la région ».

« Cet espoir repose sur un équilibre fragile que de nombreuses personnes seraient heureuses de faire sauter », a prévenu Giorgia Meloni.

Une inquiétude face au blocus de Gaza

La cheffe du gouvernement italien a mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle confrontation en mer. « Je crains que la tentative de la flottille de forcer le blocus naval israélien puisse servir de prétexte », a-t-elle estimé. Selon elle, un tel scénario risquerait de raviver le conflit plutôt que d’apporter une aide concrète aux civils de Gaza.

« Pour cette raison aussi je pense que la flottille devrait s’arrêter maintenant et accepter une des diverses propositions avancées pour le transfert, en sécurité, de l’aide », a ajouté Mme Meloni, soulignant que « tout autre choix risque de se transformer en prétexte pour empêcher la paix, alimenter le conflit et toucher ainsi surtout cette population de Gaza à laquelle on dit vouloir porter de l’aide ».

Trump relance une initiative de paix

Cette déclaration intervient alors que Donald Trump a présenté le 29 septembre un nouveau plan censé mettre fin au conflit, dans une bande de Gaza ravagée par des mois de bombardements.

La principale flottille, la Global Sumud Flotilla, partie de Barcelone, a reçu le renfort de plusieurs embarcations. Son objectif déclaré est de briser le blocus israélien et de livrer une aide humanitaire directement à la population palestinienne. Elle devrait atteindre dans la nuit la zone maritime interdite par Israël, située à environ 150 milles nautiques de la côte.

Un conflit toujours meurtrier

Le 7 octobre, l’attaque menée contre Israël a causé la mort de 1 219 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles. Parmi les 251 personnes enlevées, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 seraient décédées selon l’armée israélienne.

En représailles, l’offensive israélienne a déjà fait 66 097 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.

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