La justice iranienne a annoncé, lundi dernier,l’exécution de Bahman Choubi-Asl, présenté par les autorités comme l’un des espions les plus importants d’Israël en République islamique.
Selon les médias d’État, il aurait collaboré « étroitement » avec le Mossad et disposé d’« un accès privilégié aux bases de données vitales et souveraines » de l’Iran.
Un contexte tendu après la guerre des douze jours
L’affaire s’inscrit dans le climat de tension extrême qui règne depuis la guerre de douze jours ayant opposé l’Iran et Israël en juin 2025. Le 13 juin, des frappes israéliennes avaient visé des infrastructures nucléaires, des systèmes de défense aérienne, mais aussi des gardiens de la révolution, des scientifiques et de nombreux civils, provoquant un choc majeur pour Téhéran.
En réponse, le régime iranien a lancé une vaste traque intérieure pour identifier d’éventuels collaborateurs du Mossad, promettant des procès rapides. L’exécution de Bahman Choubi-Asl est la première à être rendue publique avec le nom du condamné, bien que la date de son arrestation n’ait pas été précisée. Son appel avait été rejeté par la Cour suprême. Il devient ainsi le dixième suspect exécuté en 2025 pour des liens présumés avec Israël.
Une série d’arrestations
Le 9 août 2025, les autorités iraniennes avaient annoncé l’ouverture d’une enquête visant vingt personnes accusées de collusion avec Israël. Quelques jours plus tôt, Roozbeh Vadi, soupçonné d’avoir transmis des informations sur un scientifique du nucléaire tué durant la guerre, avait également été exécuté.
Israël mène aussi sa propre chasse
De son côté, Israël a intensifié ses opérations contre l’espionnage iranien. Depuis octobre 2023, plus de vingt personnes ont été arrêtées, selon les autorités. Parmi elles figurent des soldats, des binationaux et des immigrants iraniens, dans ce que Tel-Aviv présente comme un coup de filet sans précédent.