Jane Goodall, pionnière de la primatologie et défenseure de l’environnement, est morte à 91 ans

La communauté scientifique et environnementale pleure la disparition de Jane Goodall, primatologue britannique de renommée mondiale, décédée à l’âge de 91 ans. Son institut a annoncé mercredi qu’elle est morte de causes naturelles en Californie, où elle se trouvait dans le cadre d’une tournée de conférences aux États-Unis, rapporte l’AFP.

Une vie consacrée aux chimpanzés

Née au Royaume-Uni, Jane Goodall a profondément transformé la primatologie dans les années 1960 grâce à ses observations menées dans la réserve de Gombe, en Tanzanie. Elle fut la première à démontrer que les chimpanzés utilisaient des outils, consommaient de la viande, pratiquaient des rituels collectifs comme les « danses de pluie » et pouvaient s’engager dans des conflits organisés.

Ces découvertes ont bouleversé la frontière entre l’homme et l’animal, redéfinissant les sciences comportementales et marquant durablement l’histoire de la recherche.

Une reconnaissance internationale

Le grand public découvre Jane Goodall en 1963, lorsqu’un article du National Geographic raconte son quotidien à Gombe, illustré par les photographies de Hugo van Lawick, qu’elle épousera par la suite. Ce reportage la consacre comme pionnière d’un champ de recherche inédit, où elle dut surmonter maladies, isolement et dangers liés aux prédateurs pour approcher les chimpanzés Flo, David Greybeard ou encore Fifi.

Ses travaux ont été salués dans le monde entier. Le biologiste américain Stephen Jay Gould voyait en eux « l’une des grandes réalisations scientifiques du monde occidental ».

De la recherche au militantisme

Au fil des décennies, Jane Goodall est devenue une icône de la défense de l’environnement et des animaux. À travers son institut, elle a lancé de nombreux programmes éducatifs et de conservation, tout en sensibilisant les jeunes générations aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et sur les grands singes en particulier.

Un héritage durable

Plus qu’une chercheuse, Jane Goodall restera comme une voix incontournable pour la planète. Ses découvertes, sa passion pour les chimpanzés et son engagement en faveur de l’environnement continuent d’inspirer scientifiques, militants et citoyens du monde entier.

À 91 ans, elle laisse derrière elle un héritage scientifique et humaniste unique, qui aura durablement marqué le XXe et le XXIe siècle.

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