Albanie ou Arménie ? Quand Macron et des dirigeants européens rient des confusions diplomatiques de Trump

Donald Trump a, une nouvelle fois, confondu l’Arménie et l’Albanie en s’attribuant le mérite d’avoir mis fin à la guerre entre cette dernière et l’Azerbaïdjan. Une erreur géographique devenue virale et désormais source d’amusement jusque dans les cercles diplomatiques européens.

Une bourde qui amuse jusqu’en Europe

Fin septembre, l’humoriste américain Jon Stewart, dans son émission The Daily Show, s’était déjà moqué de la confusion du président américain. Trump affirmait alors avoir « arrêté une guerre vieille de quarante ans entre l’Azerbaïdjan et l’Albanie » un conflit… qui n’a jamais existé.

Ce lapsus répété du locataire de la Maison-Blanche est devenu un sujet de raillerie, y compris au sein des dirigeants européens. Jeudi 2 octobre, lors du sommet de la Communauté politique européenne à Copenhague, une scène insolite a été filmée : on y voit le Premier ministre albanais Edi Rama, Emmanuel Macron, et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev plaisanter sur la gaffe du président américain.

Très sérieusement, Edi Rama s’adresse alors à Macron :

« Vous devriez nous présenter vos excuses, parce que vous ne nous avez pas félicités pour l’accord de paix conclu par le président Trump entre l’Albanie et l’Azerbaïdjan. »

Une pique qui déclenche les rires d’Ilham Aliyev et du président français.
Macron, amusé, répond avec ironie :

« Je suis désolé pour ça »,
avant de tapoter avec humour la joue du Premier ministre albanais.
« Il a travaillé si dur », renchérit Rama, dans une imitation à peine voilée de la rhétorique trumpienne.

Une confusion répétée par Trump

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump commet cette erreur. Le mois dernier, lors d’une interview sur Fox News, il déclarait :

« J’ai résolu des guerres qui étaient insolubles. Celles d’Azerbaïdjan et d’Albanie ont duré de très nombreuses années, et j’ai accueilli les Premiers ministres et les présidents dans mon bureau. »

Quelques jours plus tard, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, il enfonçait le clou en évoquant « l’Aber-Baijan et l’Albanie », provoquant un nouveau flot de moqueries sur les réseaux sociaux.

Dans les faits, le président américain a bel et bien soutenu un accord de paix signé en août entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, après des décennies de tensions autour du Haut-Karabakh. Mais la confusion entre les deux pays séparés par plus de 2 400 kilomètres a suffi à transformer son succès diplomatique en gag mondial.

“On se moque de lui partout”

Cette scène de complicité entre dirigeants européens semble confirmer les propos récents du gouverneur californien Gavin Newsom.
Lors d’un événement organisé par Politico, le démocrate affirmait :

« J’ai eu le privilège de rencontrer de nombreux dirigeants étrangers. Ils se moquent de lui. On se moque de lui dans son dos. On se moque de lui partout. C’est une honte. »

Pour Trump, qui revendique le statut de “faiseur de paix”, cette confusion répétée entre Albanie et Arménie illustre à quel point ses déclarations peuvent devenir contre-productives.
Entre fous rires européens et sketchs américains, la diplomatie selon Trump continue de faire parler d’elle souvent pour de mauvaises raisons.

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