Un crâne vieux d’un million d’années bouleverse les origines de l’homme moderne

Une découverte majeure vient remettre en question l’histoire de l’humanité telle qu’on la connaissait. En analysant un crâne fossilisé vieux d’un million d’années, des paléoanthropologues affirment désormais qu’Homo sapiens pourrait être bien plus ancien que ce que la science pensait jusqu’ici.

Une étude qui double l’âge supposé de notre espèce

Jusqu’à récemment, le consensus scientifique établissait que l’homme moderne avait divergé de son ancêtre Homo erectus il y a entre 500 000 et 700 000 ans. Mais une nouvelle étude, publiée la semaine du 22 septembre 2025, vient bouleverser cette chronologie. Selon ses conclusions, Homo sapiens serait apparu il y a environ un million d’années, soit presque deux fois plus tôt que ce que l’on estimait.

Cette réévaluation s’appuie sur la redécouverte d’un fossile connu depuis plus de trois décennies. Le crâne, mis au jour en 1990 dans la région de Xuetangliangzi, en Chine, avait d’abord été attribué à Homo erectus. Cependant, son mauvais état — écrasé et aplati — rendait son analyse précise impossible jusqu’à aujourd’hui.

Une reconstitution révolutionnaire grâce aux nouvelles technologies

En 2025, une équipe internationale composée de chercheurs de Shanghai, Pékin et Londres a réussi à reconstituer virtuellement le crâne grâce à des scans photogrammétriques et tomodensitométriques. Les résultats ont surpris la communauté scientifique : la structure du crâne présentait un mélange inédit de caractéristiques.

Certaines étaient primitives, comme la face saillante typique d’Homo erectus, tandis que d’autres rappelaient des espèces plus récentes, notamment Homo longi, un proche parent d’Homo sapiens, avec un arrière de la tête bombé.

Cette combinaison unique suggère que des groupes d’Homo erectus avaient déjà commencé à évoluer vers de nouvelles espèces il y a un million d’années, peut-être même sur le continent asiatique.

Vers une réécriture de l’évolution humaine ?

Pour l’instant, ces conclusions demeurent hypothétiques et sujettes à controverse. Les scientifiques s’accordent toutefois sur un point : il y a un million d’années, Homo erectus se diversifiait déjà. Quatre cent mille ans plus tard, Homo sapiens faisait son apparition.

Entre les deux périodes subsiste encore un mystère que les chercheurs surnomment le “middle in the middle”, littéralement « le bazar du milieu ». C’est au cours de cette phase que Homo erectus se serait fragmenté en plusieurs lignées distinctes : les hommes de Heidelberg, les Néandertaliens, les Dénisoviens… et les premiers Homo sapiens.

Si cette nouvelle datation venait à être confirmée, elle signifierait que l’homme moderne est environ 400 000 ans plus vieux que ce que l’on croyait. Une révolution scientifique en préparation, qui pourrait bien réécrire un pan entier de notre histoire évolutive.

Laisser un commentaire