Le président américain Donald Trump a de nouveau créé la polémique ce mardi 14 octobre 2025, en déclarant qu’il pourrait « retirer » les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles si la ville ne lui semblait pas « faire du bon travail ». Cette nouvelle menace survient quelques jours après ses propos sur la Coupe du monde de football 2026, dont il a déjà laissé entendre que certains matchs pourraient être déplacés pour des raisons de sécurité.
Des menaces contre les villes démocrates
Lors d’une réunion à Washington avec le président argentin Javier Milei, Donald Trump a évoqué le cas de Boston, l’une des villes hôtes du Mondial 2026.
« Si quelqu’un fait du mauvais travail et que je pense qu’il y a un problème de sécurité, j’appellerais Gianni [Infantino], le chef de la Fifa, qui est formidable, et je dirais : déplaçons-le vers un autre endroit. Et il le ferait », a affirmé le président américain, vantant sa proximité avec le président de la Fifa.
Trump a précisé que Gianni Infantino, rencontré la veille lors du sommet pour la paix à Gaza en Égypte, « le ferait très facilement ». L’ancien homme d’affaires et désormais chef d’État a ajouté : « Je pourrais dire la même chose à propos des Jeux olympiques. Si je pensais que Los Angeles ne fait pas du bon travail, je les déplacerais. »
Une pression politique sur fond de rivalité partisane
Les déclarations de Donald Trump s’inscrivent dans un contexte de tensions récurrentes avec les municipalités dirigées par des démocrates. Depuis plusieurs mois, il n’a pas hésité à déployer la Garde nationale dans certaines grandes villes – comme Chicago – en affirmant vouloir « enrayer la criminalité », malgré le refus de leurs maires. Aucune de ces villes n’est pourtant en proie à une flambée de violence incontrôlée.
Pour certains observateurs, le président américain instrumentalise les grands événements sportifs pour exercer une pression politique sur ses opposants locaux. Plusieurs métropoles démocrates, comme Boston, San Francisco, Seattle ou Los Angeles, figurent parmi les principales hôtes du Mondial 2026 : Boston doit accueillir sept rencontres, San Francisco et Seattle six chacune, et Los Angeles huit.
Des précédents déjà concrets
La semaine dernière, un match amical entre l’Argentine de Lionel Messi et Porto Rico, initialement prévu à Chicago, a finalement été déplacé en Floride. Cette décision, selon plusieurs médias américains, aurait été encouragée par la Maison-Blanche.
La Coupe du monde 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, verra cependant la grande majorité des matchs se jouer sur le sol américain. Si Donald Trump mettait sa menace à exécution, cela pourrait profondément perturber la préparation logistique de la compétition et ternir l’image sportive du pays à l’international.
Quant aux Jeux olympiques de Los Angeles, prévus pour l’été 2028, ils représentent un projet emblématique pour la Californie et pour le Comité international olympique. Une éventuelle décision présidentielle de les « déplacer » serait sans précédent dans l’histoire moderne du sport.
En somme, entre calcul politique et démonstration d’autorité, Donald Trump semble vouloir s’imposer comme un acteur direct dans la gestion des grands événements sportifs mondiaux. Mais cette stratégie risque d’exacerber encore les divisions internes aux États-Unis, tout en inquiétant les instances internationales du sport, soucieuses de préserver leur indépendance vis-à-vis du pouvoir politique.