Le colonel malgache Michael Randrianirina, récemment désigné président par intérim de Madagascar à la suite de la destitution d’Andry Rajoelina, a choisi l’homme d’affaires Herintsalama Rajaonarivelo pour occuper le poste de Premier ministre.( Avec : AFP).
Le colonel Michael Randrianirina, nouveau président de Madagascar, a nommé lundi 20 octobre un Premier ministre civil, une semaine après le coup d’État militaire qui a forcé l’ancien chef de l’État Andry Rajoelina à quitter le pays.
Le colonel Randrianirina, qui a annoncé mardi que l’armée avait pris le pouvoir après la destitution d’Andry Rajoelina pour abandon de poste à la suite de plusieurs semaines de manifestations, a été investi Président de la Refondation de la République de Madagascar vendredi.
Il a promis des changements radicaux et de nouvelles élections dans ce pays où la colère suscitée par les coupures d’électricité chroniques a déclenché le mois dernier des manifestations qui se sont transformées en un puissant mouvement antigouvernemental.
Après avoir consulté l’Assemblée nationale, le colonel Randrianirina a choisi lundi Herintsalama Rajaonarivelo, personnalité du secteur privé et ancien président de la banque malgache BNI, comme nouveau Premier ministre.
« Nous avons scrupuleusement suivi la Constitution »
« Il a les compétences, les expériences mais aussi les relations qu’il entretient avec les organisations internationales des autres pays qui collaboreront avec Madagascar », a dit le colonel Randrianirina.
« Nous avons scrupuleusement suivi la Constitution, notamment l’article 54, selon lequel les députés, avec nous, proposent le Premier ministre », a-t-il ajouté.
Le nouveau président a promis un gouvernement civil et une collaboration avec « toutes les forces vives de la nation ».
Le colonel Randrianirina dirigeait l’unité militaire CAPSAT qui s’est mutinée le 11 octobre, condamnant les violences commises par les forces de sécurité de l’ex-président Rajoelina contre les manifestants antigouvernementaux et rejoignant les manifestations dans la capitale.
Cet événement a marqué un tournant dans le soulèvement qui durait depuis plusieurs semaines, conduisant Andry Rajoelina à fuir le pays.