Le président équatorien Daniel Noboa a affirmé, jeudi 23 octobre, avoir été la cible d’une tentative d’empoisonnement particulièrement insolite et potentiellement mortelle. Selon ses déclarations, des chocolats et une confiture contaminés par trois substances chimiques hautement concentrées lui auraient été remis lors d’un événement public.
Le chef d’État a indiqué dans une interview à CNN que la présence de ces produits chimiques ne pouvait pas être accidentelle, qualifiant l’incident de tentative d’homicide. Le service militaire chargé de sa sécurité a aussitôt déposé plainte auprès du parquet, fournissant des échantillons et des preuves de la contamination.
Une deuxième tentative présumée d’attentat
Il s’agit de la deuxième plainte pour tentative de meurtre visant le président Noboa en moins d’un mois. Début octobre, le gouvernement avait déjà affirmé que le véhicule présidentiel avait été ciblé par des tirs de balle, une attaque attribuée sans preuve vérifiée à des manifestants autochtones.
Contexte de fortes tensions sociales
Depuis la mi-septembre, le pays est secoué par de vastes manifestations et blocages de routes dans plusieurs provinces. Ces mobilisations, menées par la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie), dénoncent la suppression de la subvention au diesel, une mesure impopulaire jugée injuste envers les populations rurales et défavorisées.
Face à cette contestation croissante, Daniel Noboa élu en 2023 avec la promesse de stabiliser un pays miné par la violence et la crise économique se retrouve désormais dans une position de plus en plus fragile. Entre accusations d’attentats, tensions sociales et défiance populaire, l’Équateur s’enfonce dans une période d’instabilité politique inquiétante.