L’eurodéputée de La France insoumise (LFI), Rima Hassan, se retrouve de nouveau au centre d’une polémique. La responsable politique a partagé sur les réseaux sociaux un article du média britannique Novara Media, affirmant que l’armée israélienne aurait volé les organes de corps palestiniens au cours des trente dernières années, à des fins « lucratives, de transplantation et de recherche ».

Mercredi 29 octobre, Rima Hassan a elle-même commenté cette publication, écrivant :

« Le vol d’organes par Israël sur les corps palestiniens sans leur consentement. Une pratique vieille de 30 ans. »

Ses propos ont immédiatement déclenché une vague d’indignation, aussi bien dans la classe politique que sur les réseaux sociaux.

Des accusations jugées mensongères et antisémites

De nombreuses personnalités politiques ont dénoncé une désinformation grave et dangereuse.
La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a fustigé :

« Une députée LFI recycle les plus vieilles et les pires rumeurs qui ont alimenté la haine des juifs depuis des siècles. L’antisémitisme flambe à LFI mais ses dirigeants regardent ailleurs. »

Même ton du côté de l’élue Anne-Laurence Petel, qui a estimé :

« Le mensonge pour attiser la haine des juifs. Une pratique antisémite vieille de 3 000 ans. »

Une légende dénoncée par des experts

L’avocat Aurélien Veil a lui aussi réagi, rappelant qu’il est scientifiquement impossible de prélever des organes sur des corps sans vie :

« Les organes se nécrosent immédiatement après la mort. Cette légende de prélèvements par Israël d’organes de Palestiniens, c’est la version contemporaine de l’accusation de meurtre rituel. En tolérant pareille fable de Rima Hassan, LFI admet être le premier parti antisémite de France. »

LFI face à une nouvelle polémique

Cette affaire vient s’ajouter à une série de controverses ayant déjà éclaboussé La France insoumise sur la question du conflit israélo-palestinien. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, souvent accusé de complaisance à l’égard de discours jugés radicaux, se retrouve une nouvelle fois sous le feu des critiques.

Rima Hassan, pour l’heure, n’a pas retiré sa publication ni présenté d’excuses, malgré les appels à la prudence et les accusations d’antisémitisme qui se multiplient.