L’armée ukrainienne a annoncé samedi le lancement d’une opération complexe à Pokrovsk, dans la région de Donetsk, visant à repousser des infiltrations russes dans cette zone stratégique de l’est du pays. Alors que les combats s’intensifient, les États-Unis viennent d’autoriser, sur le plan militaire, l’envoi de missiles Tomahawk à longue portée à l’Ukraine une décision désormais entre les mains du président Donald Trump.
Une bataille acharnée à Pokrovsk
Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, des unités d’élite du SBU (services de sécurité) et du GUR (renseignement militaire) sont actuellement déployées sur le terrain pour contrer les forces russes. Pokrovsk-Myrnohrad, carrefour logistique vital pour Kiev, est aujourd’hui considérée comme « la zone la plus difficile du front ».
D’après Syrsky, plusieurs milliers de soldats russes tenteraient de couper les routes d’approvisionnement ukrainiennes, mais il assure qu’« il n’y a ni encerclement ni blocus » à ce stade. Des renforts, notamment des drones et du matériel blindé, sont en cours d’acheminement.
De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir « détruit » un groupe de 11 membres des forces spéciales ukrainiennes, déployés par hélicoptère près de Pokrovsk. Une version démentie par des sources ukrainiennes, qui évoquent une tentative russe de désinformation visant à masquer ses pertes.
Washington autorise les missiles Tomahawk pour Kiev
Parallèlement, selon la chaîne américaine CNN, le Pentagone a donné son feu vert à la livraison de missiles Tomahawk à l’Ukraine. Ces armes de croisière, capables de frapper des cibles à plus de 1 500 kilomètres, permettraient à Kiev d’atteindre des installations militaires et énergétiques situées en profondeur sur le territoire russe.
Le département américain de la Défense estime que cette livraison n’affecterait pas les stocks stratégiques des États-Unis, mais la décision finale revient au président Donald Trump, qui n’a pas encore tranché.
Depuis plusieurs semaines, Kiev multiplie les appels à Washington pour obtenir ces missiles, considérés comme un moyen de renforcer sa capacité de dissuasion face à Moscou, alors que la guerre est entrée dans sa quatrième année et que les combats s’intensifient sur plusieurs fronts.