Une polémique agite depuis quelques jours la sphère politique et les réseaux sociaux : La France insoumise (LFI) a lancé une pétition pour dénoncer ce qu’elle présente comme une future interdiction des découverts bancaires en France. Une information aussitôt démentie par Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, qui accuse le mouvement de Jean-Luc Mélenchon d’avoir volontairement désinformé l’opinion publique.
Une pétition fondée sur une mauvaise interprétation
La pétition de LFI, intitulée « Non à l’interdiction des découverts bancaires ! », dénonce une réforme censée entrer en vigueur en novembre et qui, selon le parti, priverait des millions de Français d’un levier financier essentiel. En réalité, la mesure évoquée ne supprime pas les découverts, mais renforce le contrôle de solvabilité des clients pour les montants inférieurs à 200 euros.
Désormais, les banques devront vérifier la capacité de remboursement avant d’accorder un découvert, même de faible montant. Une évolution des règles bancaires visant à mieux encadrer le crédit et prévenir le surendettement, mais en aucun cas à interdire cette pratique courante.
Maud Bregeon recadre LFI : « Une énorme fake news »
Invitée de RTL ce dimanche 2 novembre, Maud Bregeon a vivement réagi. « La France Insoumise n’a pas lancé une pétition, elle a lancé une énorme fake news dans le débat public », a-t-elle affirmé.
La porte-parole du gouvernement a rappelé que les découverts bancaires étaient déjà encadrés, et que la réforme à venir ne changeait pas la possibilité d’y avoir recours :
« Les découverts étaient en réalité déjà contrôlés et continueront à l’être, y compris pour des découverts inférieurs à 200 euros et à un mois. »
Elle a également fustigé une manœuvre politique destinée, selon elle, à “agiter les chiffons de la peur” dans un contexte économique déjà tendu.
Un sujet sensible pour des millions de Français
Pour Maud Bregeon, la démarche de LFI est « honteuse », car elle touche à un sujet du quotidien, celui de nombreux foyers qui utilisent leur découvert pour faire face à des dépenses imprévues :
« On reste évidemment extrêmement vigilants à ce que ça n’entrave pas le quotidien des Français. »
Ce que prévoit réellement la réforme
Les nouvelles règles concerneront uniquement les nouvelles demandes de découvert, et non les clients déjà autorisés à en bénéficier.
Les personnes souhaitant obtenir une autorisation devront désormais présenter un relevé de compte, une fiche de paie et un avis d’imposition. Pour les montants supérieurs à 200 euros, le banquier devra aussi examiner les éventuels incidents bancaires avant d’accepter ou de refuser la demande.
En résumé, aucune interdiction n’est prévue, mais un renforcement des contrôles visant à responsabiliser les établissements et protéger les consommateurs.