Suspicions de liens avec les Frères musulmans : le Collège de France annule un colloque sur la Palestine

Le Collège de France a annoncé ce dimanche l’annulation d’un colloque intitulé « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », qui devait se tenir de jeudi à vendredi. Cette décision intervient à la suite d’une vive polémique liée à son coorganisateur, le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep), financé par le Doha Institute et l’ONG Qatar Charity — deux entités soupçonnées de liens avec la mouvance des Frères musulmans.

Dans un communiqué relayé par l’AFP, l’administrateur du Collège de France a expliqué avoir pris cette décision « en tant que chef d’établissement, responsable de la sécurité des biens et des personnes ainsi que de la sérénité des événements tenus dans l’enceinte du Collège de France ». L’institution, attachée à sa neutralité, a rappelé qu’elle « ne prône, ni n’encourage, ni ne soutient aucune forme de militantisme » et qu’elle reste « strictement neutre au regard des questions de nature politique ou idéologique ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a salué sur X une décision « responsable ». Il a déclaré : « Défendre la liberté académique, c’est défendre un débat libre, respectueux et pluriel. C’est le message que j’ai porté auprès de l’administrateur du Collège de France au cours des derniers jours. »

La controverse avait éclaté après que plusieurs personnalités et organisations, dont la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), ont qualifié l’événement de « foire antisioniste » et dénoncé le « dévoiement d’une institution prestigieuse ».

Le colloque, coorganisé par l’historien Henry Laurens et le Carep, devait réunir plusieurs chercheurs, dont Salam Kawakibi, directeur du Carep à Paris. Selon des sources universitaires citées par Le Figaro, le centre serait « le fer de lance intellectuel des Frères musulmans », en raison notamment de ses financements.

La table ronde de clôture devait accueillir des personnalités de premier plan : Josep Borrell, ancien haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, ainsi que Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Cette annulation illustre la sensibilité croissante du débat public français autour des questions liées au Proche-Orient et aux influences étrangères dans le monde académique.

Suspicions de liens avec les Frères musulmans : le Collège de France annule un colloque sur la Palestine

Le Collège de France a annoncé ce dimanche l’annulation d’un colloque intitulé « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », qui devait se tenir de jeudi à vendredi. Cette décision intervient à la suite d’une vive polémique liée à son coorganisateur, le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep), financé par le Doha Institute et l’ONG Qatar Charity — deux entités soupçonnées de liens avec la mouvance des Frères musulmans.

Dans un communiqué relayé par l’AFP, l’administrateur du Collège de France a expliqué avoir pris cette décision « en tant que chef d’établissement, responsable de la sécurité des biens et des personnes ainsi que de la sérénité des événements tenus dans l’enceinte du Collège de France ». L’institution, attachée à sa neutralité, a rappelé qu’elle « ne prône, ni n’encourage, ni ne soutient aucune forme de militantisme » et qu’elle reste « strictement neutre au regard des questions de nature politique ou idéologique ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a salué sur X une décision « responsable ». Il a déclaré : « Défendre la liberté académique, c’est défendre un débat libre, respectueux et pluriel. C’est le message que j’ai porté auprès de l’administrateur du Collège de France au cours des derniers jours. »

La controverse avait éclaté après que plusieurs personnalités et organisations, dont la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), ont qualifié l’événement de « foire antisioniste » et dénoncé le « dévoiement d’une institution prestigieuse ».

Le colloque, coorganisé par l’historien Henry Laurens et le Carep, devait réunir plusieurs chercheurs, dont Salam Kawakibi, directeur du Carep à Paris. Selon des sources universitaires citées par Le Figaro, le centre serait « le fer de lance intellectuel des Frères musulmans », en raison notamment de ses financements.

La table ronde de clôture devait accueillir des personnalités de premier plan : Josep Borrell, ancien haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, ainsi que Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Cette annulation illustre la sensibilité croissante du débat public français autour des questions liées au Proche-Orient et aux influences étrangères dans le monde académique.

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