Le monde de la musique pleure la disparition de Jimmy Cliff, légende jamaïcaine du reggae. Né James Chambers le 30 juillet 1944 à St. James, en Jamaïque, il est décédé à l’âge de 81 ans des suites d’une pneumonie provoquée par une crise d’épilepsie, a annoncé sa famille lundi sur Instagram.
Sa femme, Latifa, a partagé un message émouvant : « Je suis profondément triste d’annoncer que mon mari Jimmy Cliff est mort des suites d’une pneumonie. Jimmy, mon chéri, repose en paix. Je suivrai tes souhaits. J’espère que vous pourrez respecter notre intimité en ces moments difficiles. »
Reconnu internationalement pour des titres emblématiques tels que Many Rivers to Cross, Reggae Night ou I Can See Clearly Now, Jimmy Cliff a également marqué la culture populaire en participant à la bande originale du film d’animation Le Roi Lion en 1994 avec le morceau Hakuna Matata.
Sa carrière musicale a débuté dès l’adolescence. À seulement 14 ans, il connaît un succès national avec Hurricane Hattie, avant d’enregistrer plus de 30 albums et de se produire à travers le monde, de Paris au Brésil, en passant par l’Exposition universelle de New York en 1964. L’année suivante, il collabore avec Chris Blackwell, fondateur d’Island Records et découvreur de Bob Marley, au Royaume-Uni.
Jimmy Cliff s’est également illustré au cinéma. Son rôle dans le film culte de 1972 The Harder They Come, réalisé par Perry Henzell, a contribué à faire connaître le reggae à un public international, tout en offrant une représentation réaliste de la vie jamaïcaine.
Dans une interview en 2019, alors qu’il perdait la vue, Jimmy Cliff confiait : « Mais j’ai toujours faim. Je le veux. J’ai encore ce feu brûlant à l’intérieur de moi. J’ai encore de nombreuses rivières à traverser ! »
L’artiste a collaboré avec de grands noms tels que les Rolling Stones, Elvis Costello, Annie Lennox ou Paul Simon. Il a été récompensé par deux Grammy Awards, pour Cliff Hanger en 1984 et Rebirth en 2012, et a reçu l’Order of Merit, la plus haute distinction jamaïcaine. Il a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2010.
Reconnu pour son engagement et l’esprit anti-establishment de sa musique, Jimmy Cliff a su donner une voix aux difficultés et à la résilience des Jamaïcains, tout en célébrant la joie et la culture de son pays. Sa disparition marque la fin d’une ère, mais son héritage musical restera immortel.