Les États-Unis classent comme groupe terroriste un supposé cartel dirigé par Nicolas Maduro

Les États-Unis s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur confrontation avec le pouvoir vénézuélien. Ce lundi 24 novembre, Washington doit officiellement désigner le cartel de Los Soles comme organisation terroriste, une qualification lourde de conséquences qui vise directement le président Nicolas Maduro, accusé par les autorités américaines d’être à la tête de ce réseau criminel.

Washington accuse Maduro de diriger un cartel narcoterroriste

La décision avait été annoncée il y a quelques jours par le chef de la diplomatie américaine, selon des informations rapportées par la correspondante à New York, Loubna Anaki.
Le responsable américain, Marco Rubio, affirmait que « le groupe Los Soles, dirigé par Nicolas Maduro, avait corrompu les institutions et le gouvernement du Venezuela et était responsable de violences terroristes ».

La classification comme organisation terroriste entraînera l’application de nouvelles mesures :
• possibilités de sanctions renforcées,
• criminalisation de tout soutien politique ou financier à Maduro et à ses proches,
• et inclusion indirecte du président vénézuélien dans la liste terroriste des États-Unis, une situation inédite pour un chef d’État en exercice.

Une escalade après plusieurs semaines de pressions

Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Caracas.
Depuis plusieurs semaines, les États-Unis ont multiplié les signaux de fermeté :
• déploiement du plus grand porte-avions du monde au large du Venezuela, officiellement dans le cadre de la lutte contre les trafiquants de drogue ;
• suspension depuis le 22 novembre de vols vers et depuis Caracas par plusieurs compagnies aériennes, après une alerte américaine concernant la dégradation de la sécurité dans la région.

Selon la correspondante à Caracas, Alice Campaignolle, ces mesures accentuent l’isolement du gouvernement vénézuélien, déjà frappé par de nombreuses sanctions économiques.

Trump cherche à renforcer sa position avant d’éventuelles négociations

L’administration Trump, revenue à la Maison-Blanche, veut montrer sa détermination à poursuivre sa politique de pression maximale contre Caracas. L’objectif non dissimulé : créer un rapport de force favorable avant de possibles négociations.

Donald Trump a indiqué la semaine dernière que des discussions avec les autorités vénézuéliennes seraient prochainement engagées, sans en préciser le format ni les objectifs. Cette annonce laisse penser que Washington cherche à se positionner en position d’avantage face à Nicolas Maduro.

Cette stratégie s’inscrit dans la continuité des actions du premier mandat Trump, lorsque le président républicain avait déjà tenté, sans succès, de pousser Maduro à quitter le pouvoir.

Caracas dénonce une manoeuvre visant à renverser Maduro

Le président vénézuélien rejette une nouvelle fois les accusations américaines. Le gouvernement de Caracas affirme que les allégations de narcotrafic et de terrorisme sont politiquement motivées et visent à légitimer une tentative de déstabilisation ou de renversement du pouvoir.

Le régime vénézuélien dénonce une « menace directe » contre sa souveraineté et accuse Washington de chercher à imposer un changement de régime par la force ou par la pression économique.

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