Une vidéo publiée par l’hebdomadaire Public a relancé la controverse autour du retour sur scène de l’humoriste Ary Abittan. On y voit la Première dame, Brigitte Macron, tenir des propos insultants à l’égard de militantes féministes du collectif #NousToutes, qui avaient interrompu son spectacle la veille. Son entourage affirme qu’il s’agissait d’une critique de la « méthode radicale » employée par ces militantes.
Une intervention militante pendant le spectacle
Samedi soir, quatre militantes de #NousToutes ont fait irruption sur la scène des Folies Bergère, où se produisait Ary Abittan. Portant des masques représentant l’humoriste, avec la mention « violeur », elles ont scandé « Abittan violeur » avant d’être évacuées.
Le collectif revendique cette action et rappelle qu’il conteste le retour sur scène de l’artiste, malgré le non-lieu prononcé dans l’enquête qui le visait.
Un non-lieu qui continue de diviser
À la fin de l’année 2021, Ary Abittan avait été accusé de viol par une femme avec qui il entretenait une relation depuis peu. Après trois années d’enquête, la justice a conclu à un non-lieu, confirmé en appel en janvier.
Malgré cette décision judiciaire, des militantes féministes continuent de protester régulièrement lors de ses spectacles, estimant que le non-lieu ne met pas fin aux interrogations sur l’affaire.
Brigitte Macron au spectacle le lendemain
Le lendemain de l’action militante, Brigitte Macron s’est rendue à la représentation d’Ary Abittan, en compagnie de sa fille Tiphaine Auzière.
Selon une vidéo diffusée par Public, la Première dame salue l’humoriste en coulisses, puis déclare : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors », avant d’ajouter, en riant : « Surtout des bandits masqués ».
L’entourage de la Première dame nuance
Face à la diffusion de ces images, l’entourage de Brigitte Macron a précisé que ses propos visaient la « méthode radicale » des militantes et non les personnes elles-mêmes.
Selon ces proches, la Première dame souhaitait dénoncer une action jugée « agressive » et « destabilisant » le spectacle, tout en apportant un soutien personnel à l’humoriste.
Une polémique qui relance un débat déjà sensible
Cette séquence réactive plusieurs sujets de tension :
– le retour sur scène d’un artiste blanchi par la justice mais contesté dans l’espace public ;
– les méthodes d’action directe employées par certains collectifs féministes ;
– et désormais, l’implication de la Première dame dans une polémique à forte portée symbolique.
L’affaire continue d’alimenter discussions et réactions politiques, dans un contexte où les questions de violences sexuelles et de libertés militantes occupent une place centrale dans le débat public.