Guerre en Ukraine : la majorité des Ukrainiens favorable à un gel de la ligne de front avec garanties de sécurité

Une récente étude de l’Institut international de sociologie de Kiev (KIIS) montre que les trois quarts des Ukrainiens soutiennent un plan de paix basé sur le gel de la ligne de front actuelle et des garanties de sécurité de la part des États-Unis et de l’Europe. Ces résultats interviennent alors que des négociations se sont tenues à Berlin entre Américains, Européens et Ukrainiens, sans la participation de la Russie.

Des négociations à Berlin sous l’œil américain et européen

Donald Trump, présent à la fin des discussions, s’est déclaré optimiste : « Nous sommes plus proches aujourd’hui que nous ne l’avons jamais été » d’un accord. Les points centraux des négociations ont porté sur la sécurité de l’Ukraine et la stabilité de ses frontières, mais peu de détails ont filtré sur les divergences ou les accords précis.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué des « progrès », tout en reconnaissant que certaines différences persistent avec Washington. L’Europe insiste, elle, sur le respect des frontières internationales, non modifiables par la force, alors que Moscou n’était pas représentée à la table des discussions.

Les Ukrainiens favorables à des garanties solides

Selon le sondage KIIS, 72 % des Ukrainiens accepteraient un plan de paix qui comprendrait :
• un approvisionnement régulier en armes et financements,
• la protection de l’espace aérien contre les attaques russes,
• un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu dirigé par les États-Unis ou une force multinationale.

La proportion de ceux prêts à accepter ce plan « facilement » a augmenté, passant de 18 % en septembre 2025 à 31 %, signe que la population est désormais plus ouverte à certaines concessions après des années de guerre.

Le plan envisagé prévoit également que la Russie reste en contrôle des territoires occupés, sans que leur souveraineté soit reconnue par Kiev ou la communauté internationale.

Rejet massif du plan russe

À l’inverse, 75 % des Ukrainiens jugent « complètement inacceptable » un plan russe qui exigerait :
• le retrait complet de l’armée ukrainienne du Donbass,
• la limitation des forces armées ukrainiennes,
• l’absence de garanties de sécurité.

Cette perception s’accompagne d’une baisse de la confiance envers les États-Unis, tombée à 21 %, contre 41 % en décembre 2024, tandis que la confiance envers l’Union européenne reste stable à 49 %.

Pessimisme sur la fin du conflit

La population semble résignée face à la durée probable de la guerre : seuls 9 % pensent que le conflit prendra fin en début 2026, 14 % espèrent une conclusion dans la première moitié de l’année, et 33 % ne se prononcent pas. La majorité (63 %) se dit prête à supporter la guerre « aussi longtemps que nécessaire ».

Les élections présidentielles en suspens

Moins d’un Ukrainien sur dix souhaite organiser les élections avant la fin du conflit. Zelensky a indiqué être « prêt » à tenir un scrutin à condition que les États-Unis ou l’Europe fournissent des garanties sur sa sincérité, répondant aux critiques de Donald Trump. Malgré cette situation difficile, 61 % des Ukrainiens continuent de soutenir le président, un chiffre stable.

Laisser un commentaire