Le Premier ministre belge Bart De Wever a fait sensation vendredi 19 décembre lors d’une conférence de presse en Europe, mêlant diplomatie et humour face aux accusations de proximité avec la Russie.
Ce jour-là, Bart De Wever avait obtenu des dirigeants européens qu’ils renoncent à la saisie des avoirs russes détenus en Belgique pour financer l’aide à l’Ukraine. Après de longues négociations, les Vingt-Sept ont finalement opté pour une autre solution : un emprunt de 90 milliards d’euros sur les marchés financiers, garanti par le budget de l’Union européenne.
Lors de la conférence de presse, après avoir salué ce résultat, le dirigeant belge a répondu à une question d’un journaliste de Politico sur sa supposée complaisance avec Moscou. Avec un sourire en coin, il a lancé : « Vous publiez de très bons articles, avec de très bons titres, prétendant que j’étais l’atout le plus précieux de la Russie ».
Pour marquer son agacement face à ces accusations répétées, Bart De Wever a opté pour le sarcasme : « Maintenant, je dois retourner dans ma datcha à Saint-Pétersbourg, là où mon voisin c’est Depardieu, et de l’autre côté de la rue il y a [Bachar] el-Assad. Peut-être que ça peut faire votre titre ? » a-t-il ajouté, avant de conclure, riant : « C’était une blague. Donc si vous écrivez là-dessus, vous devez ajouter “rires”. »
Cette sortie a provoqué des éclats de rire dans la salle et illustre la manière dont le Premier ministre belge choisit d’affronter les critiques sur ses liens supposés avec la Russie, mêlant ironie et autodérision tout en soulignant les résultats concrets obtenus au sein de l’UE.