Australie : un homme arrêté pour avoir soutenu sur les réseaux sociaux l’attentat antisémite de Bondi

Un Australien a été arrêté et inculpé pour avoir exprimé un soutien présumé, sur les réseaux sociaux, à l’attaque antisémite survenue le 14 décembre sur la plage de Bondi, en périphérie de Sydney. Les faits ont été confirmés par les autorités et relayés par les médias locaux.

La police de l’ouest de l’Australie a indiqué dans un communiqué avoir interpellé mardi un homme de 39 ans dans le cadre d’une enquête portant sur des propos antisémites présumés diffusés en ligne. Le suspect a été inculpé pour harcèlement motivé par l’origine ethnique et pour détention illégale d’armes.

Détention provisoire et message de soutien explicite

Selon la presse australienne, l’homme a comparu mercredi devant un tribunal de Fremantle, qui a ordonné son placement en détention provisoire jusqu’à une prochaine audience prévue en février. Il est accusé d’avoir publié sur les réseaux sociaux un message affirmant apporter son « soutien à 100 % » aux auteurs de l’attaque de Bondi, qui a coûté la vie à 15 personnes lors d’une fête organisée par la communauté juive.

Lors de l’audience, le prévenu aurait déclaré ne pas avoir eu l’intention de blesser qui que ce soit, affirmant vouloir mettre en lumière, selon ses propos rapportés par les médias, un contraste entre cet attentat et les morts palestiniennes à Gaza.

Armes et contenus antisémites découverts

Les forces de l’ordre ont par ailleurs découvert lors des perquisitions six armes à feu, environ 4 000 munitions, ainsi que des contenus à caractère antisémite au domicile du suspect, selon les mêmes sources.

Réagissant à cette affaire, le Premier ministre australien Anthony Albanese a rappelé dans un communiqué que « l’antisémitisme, la haine et les idéologies violentes n’ont pas leur place en Australie ».

Un contexte de choc national et de durcissement législatif

L’attaque de Bondi, la plus meurtrière que le pays ait connue depuis plus de trente ans, a profondément choqué l’opinion publique. Face à l’émotion nationale, Anthony Albanese a annoncé son intention de renforcer la législation contre l’extrémisme violent et de lancer un nouveau programme de rachat des armes à feu en circulation.

Le gouvernement est toutefois critiqué par une partie de la communauté juive, qui estime que les alertes sur la montée de l’antisémitisme depuis le 7 octobre n’ont pas été suffisamment prises en compte. Hué lors d’une cérémonie d’hommage dimanche, le Premier ministre a présenté ses excuses à la communauté juive le lendemain.

Une attaque liée à l’idéologie de l’État islamique

Selon les autorités australiennes, l’attentat de Bondi aurait été motivé par l’idéologie du groupe jihadiste État islamique. Les principaux suspects sont Sajid Akram, abattu sur place par les forces de l’ordre, et son fils Naveed, blessé lors de l’attaque et depuis inculpé.

L’enquête se poursuit afin de déterminer l’étendue des soutiens idéologiques ou logistiques autour de cette attaque, dans un contexte de vigilance accrue des autorités australiennes face aux discours extrémistes en ligne.

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