L’armée israélienne a mis fin dimanche à une opération militaire de deux jours menée dans la localité palestinienne de Qabatiya, en Cisjordanie occupée, d’où est originaire l’auteur d’une attaque terroriste ayant coûté la vie à deux personnes en Israël. L’annonce a été faite par l’armée israélienne et confirmée par plusieurs sources locales, dont l’Agence France-Presse (AFP).

Une localité « totalement bouclée » pendant deux jours

Selon le maire de Qabatiya, Ahmed Zakarné, environ 50 habitants ont été interpellés lors de l’opération, avant d’être relâchés pour la plupart. Seuls le père et les deux frères de l’assaillant restaient détenus dimanche, d’après l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.

L’opération avait été lancée vendredi, immédiatement après qu’un individu palestinien a mené une attaque terroriste dans le nord d’Israël : il a volontairement percuté un homme âgé d’une soixantaine d’années avec son véhicule, avant de poignarder mortellement une jeune Israélienne de 18 ans. L’assaillant a ensuite été blessé par balle, puis arrêté par les forces de sécurité israéliennes.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a indiqué que la localité avait été « totalement bouclée » durant l’opération. Le maire a pour sa part évoqué une « paralysie totale » de la ville.

Des destructions et des perquisitions massives

Durant ces deux jours, des bulldozers de l’armée israélienne ont détruit la chaussée de plusieurs rues, installé des barrages pour empêcher toute circulation et mené des perquisitions dans une cinquantaine de foyers, selon les autorités locales.

Dimanche, l’armée a également annoncé avoir mis sous scellés le domicile de l’assaillant, étape préalable à sa démolition. Cette pratique est régulièrement défendue par le gouvernement israélien comme un outil dissuasif contre le terrorisme, mais elle est dénoncée par ses détracteurs comme une punition collective, frappant des familles qui ne sont pas directement impliquées dans les actes commis.

Une famille endeuillée en Israël

Le père d’Aviv Maor, la jeune Israélienne tuée lors de l’attaque terroriste, a publié dimanche un message poignant sur Facebook :
« Tu nous manques, et nous promettons d’être forts pour préserver la famille que tu aimais tant. Ma douce, je donnerais ma vie pour que tu reviennes. »

Une spirale de violences persistante

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 sur le sol israélien, au moins 38 personnes ont été tuées en Israël dans des attaques menées par des « palestiniens », selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.

Parallèlement, les violences ont fortement augmenté en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Depuis le 7 octobre, plus d’un millier de Palestiniens, civils et combattants confondus, ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l’Autorité palestinienne compilées par l’AFP. Dans le même temps, 44 Israéliens, civils et militaires, ont été tués dans ce territoire.