Les autorités italiennes ont annoncé l’arrestation de sept personnes soupçonnées d’avoir participé au financement du mouvement islamiste palestinien Hamas, à l’issue d’une vaste enquête antiterroriste. L’information a été confirmée samedi 27 décembre 2025 par la police italienne à l’Agence France-Presse (AFP). Deux autres personnes, impliquées dans la même affaire, font l’objet de mandats d’arrêt internationaux et se trouvent actuellement à l’étranger.
Au total, neuf individus sont accusés d’avoir transféré environ sept millions d’euros vers des structures « appartenant, contrôlées ou liées au Hamas », basées à Gaza, dans les territoires palestiniens ou en Israël, selon un communiqué officiel de la police italienne. Ces fonds auraient notamment servi à soutenir « des membres de familles de personnes impliquées dans des attentats terroristes ».
L’enquête vise également trois associations actives en Italie, officiellement dédiées au soutien humanitaire du peuple palestinien. D’après les autorités, ces organisations auraient en réalité servi de couverture pour des opérations de financement du Hamas. La police affirme que plus de 71 % des dons collectés par ces associations auraient été détournés au profit direct du mouvement islamiste ou d’entités qui lui sont proches.
Parmi les personnes arrêtées figure Mohammad Hannoun, présenté par plusieurs médias italiens comme le président de l’Association des Palestiniens en Italie. Les enquêteurs estiment que les structures mises en cause s’inscrivaient dans un « projet stratégique » du Hamas, reposant sur une organisation complexe et des cellules actives à l’étranger, destinées à soutenir les objectifs du mouvement.
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a salué sur le réseau social X une « opération très importante », affirmant qu’elle avait permis de « lever le voile sur des comportements et des activités qui, sous couvert d’initiatives humanitaires en faveur des populations palestiniennes, dissimulaient le soutien et la participation à des organisations terroristes ».
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue des autorités européennes face aux réseaux de financement du terrorisme, notamment via des structures associatives soupçonnées de détourner des fonds initialement présentés comme humanitaires.