Turquie : la boîte noire de l’avion ayant tué le chef d’état-major libyen retrouvée

Les autorités turques ont annoncé mercredi 24 décembre la récupération de la boîte noire et de l’enregistreur vocal de l’avion qui s’est écrasé mardi soir près d’Ankara, provoquant la mort de huit personnes, dont le chef d’état-major de l’armée libyenne, le général Mohammed Ali Ahmed Al-Haddad, ainsi que quatre de ses conseillers et trois membres d’équipage.

Selon le ministre de l’intérieur turc, Ali Yerlikaya, les autorités compétentes ont commencé l’examen des dispositifs. Les résultats de l’analyse seront réalisés dans un pays neutre, comme l’a précisé le ministre des transports Abdulkadir Uraloglu sur X, et communiqués « avec une totale transparence » au public et à la communauté internationale.

L’avion s’était écrasé moins de quarante minutes après son décollage. Une panne électrique, survenue environ quinze minutes après le départ, est évoquée comme cause possible de l’accident, bien que des spécialistes estiment qu’un problème électrique seul ne suffit pas à expliquer la perte totale de contrôle de l’appareil, qui a été aggravée par les conditions météorologiques difficiles. Les débris se répartissent sur une zone de 3 km², et les dépouilles des victimes restent sur le site.

Les opérations de secours mobilisent 408 personnes, 103 véhicules terrestres, 7 aéronefs ainsi que des drones thermiques, afin de sécuriser la zone et d’assister les équipes sur place, confrontées à un épais brouillard et à de fortes pluies.

Le chef d’état-major libyen s’était rendu en Turquie pour une visite officielle à l’invitation de son homologue turc. Il a été reçu mardi par le président turc Recep Tayyip Erdogan, le ministre de la Défense et le chef d’état-major turcs. Suite à l’accident, le président Erdogan a présenté ses condoléances au Premier ministre libyen Dbeibah et une délégation de 22 personnes, comprenant des officiels libyens et des proches des victimes, est arrivée mercredi à Ankara.

Le parquet d’Ankara a ouvert une enquête sur l’accident. L’analyse complète de la boîte noire pourrait prendre plusieurs mois, afin de déterminer avec précision les causes de ce drame aérien.

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