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1 an et demi de prison requis contre Sepp Blatter et Michel Platini

Une peine d’un an et huit mois de prison avec sursis a été requise, ce mercredi, par le parquet suisse à l’encontre de Michel Platini et Sepp Blatter, accusés d’avoir escroqué la Fifa.

Les deux anciens dirigeants de la FIFA sont accusés d’avoir trompé la fédération internationale de football en obtenant un paiement anormal de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) pour l’ancien joueur des Bleus.

Une semaine après l’ouverture du procès, le parquet suisse a requis, ce mercredi 15 juin, un an et huit mois de prison avec sursis contre Michel Platini et Sepp Blatter. Cette peine est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans. Les deux anciens patrons du football européen (UEFA) et mondial (Fifa), qui encourent théoriquement jusqu’à cinq ans de prison, comparaissent depuis mercredi dernier devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone dans l’affaire du versement déloyal de 2 millions de francs suisses en 2011 (1,9 million d’euros)par l’ancien ballon d’or français.

Il concerne un travail de conseiller effectué par Michel Platini entre 1998 et 2002, date du premier mandat de Sepp Blatter à la tête de la Fifa. Si les deux hommes avaient bien signé un contrat en août 1999 prévoyant une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses (288.000 euros) intégralement payée par la Fifa, ils s’étaient également mis d’accord «oralement» sur le versement de 700.000 francs suisses (672.000 euros) annuels supplémentaires lorsque les finances de l’instance le permettraient.

En 2011, soit huit ans plus tard, Michel Platini, devenu entre-temps président de l’UEFA, avait ainsi présenté une facture de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), signée par Sepp Blatter et présentée à la Fifa comme un reliquat tardif de salaire. Pour l’accusation, il s’agit d’un paiement «sans fondement», obtenu en induisant «astucieusement en erreur» les contrôles internes de la Fifa par des affirmations mensongères des deux dirigeants, soit le critère clé de l’escroquerie.

Pour le procureur, «Blatter et Platini ont agi par un mobile purement égoïste et pécuniaire». Entamé mercredi dernier, le procès doit se poursuivre jusqu’au 22 juin, avec les plaidoiries de la Fifa – partie civile – puis de la défense. La décision du Tribunal est elle attendue le 8 juillet.