La FIFA a demandé, vendredi 18 mai, une expertise légale indépendante de la proposition de la Fédération palestinienne de football (PFA) visant à suspendre Israël en raison du conflit à Gaza, promettant de l’examiner en juillet lors d’une réunion extraordinaire du Conseil de l’instance. (Source : Reuters).
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Eurovision 2024 : Malgré le conflit à Gaza, Israël prendra part au concours, mais sa chanson aurait été refusée par les organisateurs
Ce jeudi, les organisateurs du concours de l’Eurovision ont réaffirmé leur choix de ne pas exclure Israël de la compétition, contrairement à la décision prise à l’égard de la Russie après l’invasion de l’Ukraine.
Suite à la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque d’une ampleur inédite du Hamas contre Israël le 7 octobre, des appels à exclure Israël du concours de l’Eurovision ont émergé de plusieurs pays.
Mercredi, Helen Mirren, l’actrice britannique, ainsi que le musicien Boy George et Gene Simmons, l’un des fondateurs du groupe de hard-rock Kiss, parmi plus de 400 autres personnalités, ont signé une lettre ouverte s’opposant aux appels au boycott d’Israël. Ils soutiennent la décision prise par l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) à la fin de l’année dernière. L’UER, qui représente les diffuseurs de la compétition, a réaffirmé la position exprimée par son directeur général, Noel Curran, fin janvier.
« Les comparaisons entre les guerres et les conflits sont complexes et difficiles et, en tant qu’organisme de média apolitique, il ne nous appartient pas de les établir », expliquait alors M. Curran.
Il indiquait alors que l’UER était « consciente » des nombreuses voix qui s’élèvent pour exclure du concours de cette année Israël, qui sera représenté en mai par la chanteuse Eden Golan.
« Cependant, le Concours Eurovision de la chanson est un événement musical apolitique et une compétition entre les radiodiffuseurs de service public membres de l’UER. Il ne s’agit pas d’un concours entre gouvernements », relevait le directeur général.
Dans le cas d’Israël, « nos organes directeurs (…) ont convenu que le radiodiffuseur public israélien Kan satisfaisait à toutes les règles du concours pour cette année et qu’il pouvait participer comme il l’a fait au cours des 50 dernières années ».
En revanche, « dans le cas de la Russie, les radiodiffuseurs russes avaient été suspendus de l’UER en raison de leurs manquements persistants à leurs obligations de membre et pour avoir violé les valeurs du service public », expliquait M. Curran.
Il soulignait que la relation entre la chaîne publique Kan et le gouvernement israélien est « fondamentalement différente » de celle qui existe entre la télévision russe et Moscou, faisant valoir que le gouvernement israélien a « menacé ces dernières années de fermer le radiodiffuseur ».
« Nous avons été choqués et déçus de voir certains membres de la communauté du divertissement demander qu’Israël soit banni du concours pour avoir réagi au plus grand massacre de Juifs depuis l’Holocauste », souligne la lettre ouverte publiée mercredi.
Elle insiste sur la longue relation entre Israël – qui a remporté la compétition à 4 reprises et l’Eurovision et souligne que « des événements fédérateurs tels que les concours de chant sont cruciaux pour contribuer à combler nos divisions culturelles et unir les personnes de tous horizons autour de leur amour commun pour la musique ».
L’attaque du 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël a entraîné la mort de plus de 1 160 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. En représailles, Israël a promis de « détruire » le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. L’offensive israélienne a fait plus de 28 600 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.