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Une pierre aux symboles pictes pourrait « réécrire l’histoire de l’Écosse », selon ses découvreurs

Une croix picte ornée d’énigmatiques caractères en alphabet « ogham », déterrée dans un cimetière au centre de l’Écosse, pourrait dater du VIIe siècle de notre ère. Si elle est déchiffrée, cette découverte pourrait fournir un aperçu crucial de l’histoire médiévale du pays. (Source : Geo).

Cette trouvaille a été qualifiée de « découverte incroyable » susceptible de modifier notre compréhension de l’histoire de l’Écosse, en particulier de sa partie septentrionale. Les inscriptions sont celles d’une croix picte accompagnée de son mystérieux texte ancien, trouvées sur une pierre du cimetière d’Old Kilmadock près du village de Doune, dans la région de Stirling, au centre de l’Écosse, rapporte The Times ce 9 mars 2024.

Ils pourraient, selon les experts, remonter entre 500 et 700 apr. J.-C., période décisive de l’histoire médiévale du pays, où les peuples du nord ont chassé les envahisseurs anglo-saxons du sud. Et ont, par la suite, ouvert la voie à la création du royaume d’Alba (« Écosse », en gaélique écossais).

Ce qui rend cette gravure si intéressante n’est pas seulement sa représentation ; une croix picte en entrelacs, à l’intérieur d’un cercle semblant figurer une ancienne scène de chasse, avec des têtes d’oiseaux à long cou au-dessus d’un animal non identifié, peut-être un sanglier ou un loup.

Mais en son bord a aussi été inscrit un texte en ogham, forme d’écriture irlandaise du haut Moyen Âge semblable aux runes, surnommée « l’alphabet des druides »… et rarement retrouvée en Écosse. Les caractères sont ainsi considérés comme les premiers du genre trouvés dans la vallée du fleuve Forth, où pourrait autrefois s’être dressé un établissement monastique jusqu’alors inconnu.

L’inscription en ogham n’a pour le moment pas été déchiffrée. La surface de la pierre où elle se trouve n’a été que partiellement (et fortuitement) révélée en 2019, au cours de travaux dans le cimetière par des bénévoles des Rescuers of Old Kilmadock. Des spécialistes, revenus en 2022, ont creusé plus profondément pour l’explorer davantage… avant de la recouvrir à nouveau.

« La pierre est très, très délicate et a été réenterrée pour préserver son intégrité structurelle avant que nous entreprenions un examen plus détaillé », explique au Times Murray Cook, archéologue de la ville écossaise de Stirling, à seulement 13 kilomètres. Il fait partie du projet visant à enfin récupérer la croix en ce mois de mars 2024, permis grâce à une collecte d’environ 11 500 €. Sa restauration, en vue d’une éventuelle exposition au public, devrait aussi faire l’objet d’une levée de fonds.

Ses gravures, également, pourront ainsi être examinées de plus près. Les chercheurs estiment pour le moment leur datation aux environs de la bataille de Dun Nechtain, en 685.

En cette époque, le nord et l’est de la « terre des Lochs (lacs) et des Glens (vallées) » sont principalement habités par les Pictes, des peuples celtes organisés en différents royaumes. Les Northumbriens du royaume anglo-saxon du nord de l’actuelle Angleterre, « louchent » quant à eux sur ces territoires du nord de la Grande-Bretagne, motivés par des ambitions d’expansion.

L’affrontement de Dun Nechtain voit s’opposer les Pictes du roi Brude III (ou Bridei mac Bili) et les Northumbriens du roi Ecgfrith. Son issue a été considérée comme décisive dans l’histoire ancienne de l’Écosse : la victoire écrasante des premiers a mis fin à l’expansionnisme northumbrien, renforcé leur position dans la région et aurait contribué à façonner la future identité écossaise.

Sur le Forth, de mystérieux individus lettrés

Cela n’explique toutefois pas, aux côtés de la croix picte, la présence de caractères ogham. L’origine précise de ces derniers reste sujette à débat, mais il est généralement admis que l’alphabet aurait été développé vers le IVe ou Ve siècle apr. J.-C. en Irlande, là où la plupart des inscriptions ont été retrouvées. Mais d’autres, un tiers d’entre elles environ avance le Times, ont été identifiées en Angleterre, au Pays de Galles, en Écosse ou encore sur l’île de Man.

Si l’établissement du christianisme a apporté l’alphabétisation sous forme de script latin, écrit sur une page plane, le système de l’ogham est resté un temps utilisé, principalement pour écrire les anciennes langues irlandaise ou celtiques (le vieux gallois, par exemple)… avant de décliner.

Ce que nous indique finalement la pierre d’Old Kilmadock, c’est « qu’au début du Moyen Âge, il y avait [en ces lieux] des personnes lettrées qui savaient lire et écrire, potentiellement en latin, mais qui étaient également familières avec l’alphabet ogham », explique à nos confrères Kelly Kilpatrick, historienne et celtiste spécialisée en épigraphie. « C’est une découverte extrêmement importante », insiste-t-elle.

L’inscription, qui pourrait faire le tour complet de stèle, pourrait mentionner des noms personnels très utiles – l’ogham a en effet été historiquement employé pour inscrire des noms, des titres, des inscriptions commémoratives et autres informations sur des monuments en pierre.

« Alors que nous entamons le 900e anniversaire de Stirling en tant que burgh [statut administratif historique des villes écossaises, dont la valeur n’est plus aujourd’hui que symbolique, ndlr], [cette découverte] rappelle que la contribution importante de notre région à l’histoire de l’Écosse remonte encore plus loin dans le temps », conclut ainsi auprès du Times Chris Kane, chef du conseil de la ville.

Archéologie : Le luxe dans l’Empire romain révélé par 60 squelettes antiques découverts dans une nécropole en Italie

Lors de travaux pour une installation solaire en Italie, une nécropole romaine a été mise au jour, révélant des sépultures luxueuses datant de l’Empire romain. Les squelettes étaient enterrés avec des bijoux en or et des chaussures en cuir coûteuses. Cette découverte, effectuée par Eos Arc, éclaire sur le statut et les croyances de l’élite romaine.(source:science et vie)

La découverte archéologique récente en Italie, menée par des experts de l’entreprise d’archéologie Eos Arc, a mis au jour une nécropole romaine près de Tarquinia, au nord de Rome. Cette trouvaille, survenue lors des travaux préparatoires pour une centrale solaire, révèle plus de 60 tombes datant du IIe au IVe siècle après notre ère. Cette découverte offre un aperçu précieux de la vie et des pratiques funéraires de l’élite romaine, enrichissant notre compréhension de l’histoire et de la culture de l’Empire romain. Elle souligne l’importance cruciale de l’archéologie dans la compréhension de notre histoire et la nécessité de préserver ces sites pour les futures recherches historiques et culturelles.

Les sépultures mises au jour dans cette nécropole romaine dévoilent un niveau de richesse et de raffinement exceptionnel. Elle caractériserait l’aristocratie de l’époque. Les squelettes, ornés de colliers, bracelets et boucles d’oreilles en or, témoignent d’une opulence rare. Les chaussures en cuir, retrouvées encore aux pieds de certains défunts, étaient probablement des articles de luxe, fabriqués sur mesure. Citons également des bagues en argent avec des initiales en ambre et gravées, des amulettes contenant des pierres précieuses.

Ces éléments, associés à des objets du quotidien comme des poteries finement travaillées, des monnaies d’époques variées et des verres aux reflets éclatants, suggèrent non seulement une richesse matérielle, mais aussi une appartenance à une classe sociale privilégiée. Les ossements, exempts de marques typiques de travaux physiques intensifs, renforcent l’idée que ces individus n’étaient pas des travailleurs manuels. Il s’agirait plutôt des membres de la haute société urbaine.

D’autre part, l’agencement et la conception des tombes elles-mêmes sont révélateurs de croyances et de pratiques funéraires sophistiquées. Chaque tombe, conçue pour refléter les demeures des défunts, était une miniature de leur vie terrestre. Les doublures en tissu luxueuses et colorées, ainsi que les tuiles et pièces en terre cuite, visaient à reproduire un cadre familier.

Cette attention portée aux détails montre une croyance profonde dans une vie après la mort. Les plaisirs et le statut de la vie terrestre devaient s’y prolonger. Ces tombes, véritables capsules temporelles, offrent un aperçu précieux des aspirations et de l’esthétique d’une élite romaine. Elle cherchait à tout prix à immortaliser sa grandeur et son statut au-delà de la mort.

Techniques et méthodologies archéologiques minutieuses dans la nécropole romaine

La nécropole romaine de Tarquinia est remarquablement préservée grâce à des caractéristiques géologiques uniques protégeant le site. Les blocs de calcaire affleurant ont formé une barrière naturelle, protégeant le site des activités agricoles modernes comme le labour. Cette protection a empêché toute perturbation ou destruction potentielle des précieux vestiges archéologiques. Les archéologues, conscients de cette protection naturelle, ont adopté des méthodes de préarchéologie. Elles consistaient en des enquêtes de terrain approfondies et la création de tranchées d’essai, pour sonder délicatement le sous-sol. Ces méthodes ont permis de détecter et d’explorer les structures funéraires sans perturber leur intégrité.

Parallèlement, une attention méticuleuse est portée à l’analyse des squelettes et des objets trouvés. Les experts s’efforcent de déterminer l’origine, l’âge et peut-être même les liens familiaux des individus inhumés. Cette analyse offrirait des indices précieux sur les aspects démographiques, sanitaires et mêmes génétiques de la population romaine de l’époque.

De plus, selon les auteurs, le cimetière pourrait être associé à un relais de type « mansio », du IIe au IVe siècle après notre ère. Il servait de halte pour les dignitaires et fonctionnaires en déplacement officiel. Il leur offrait un endroit pour se reposer et se restaurer. Dans un article de Live Science, Emanuele Giannini, d’Eos Arc, mentionne que des textes historiques font référence à une mansio nommée Tabellaria, située à environ 500 mètres du site funéraire. Elle se trouvait le long de la Via Aurelia, route antique s’étendant approximativement de Pise à Rome.

Une nécropole antique romaine aux implications historiques et culturelles actuelles

La découverte de cette nécropole romaine en Italie offre un aperçu de la vie de l’élite de l’Empire romain. Une classe souvent enveloppée de mystère et de spéculation. Les bijoux en or et les chaussures en cuir coûteux indiquent une société où la richesse matérielle était un indicateur clé du statut social. De plus, la manière dont ces individus ont été enterrés avec des objets qui semblent avoir une signification personnelle et peut-être même spirituelle offre des indices sur leurs croyances en l’au-delà. De fait, les historiens et archéologues appréhendent mieux les pratiques funéraires et les concepts de l’au-delà dans l’ancienne Rome.

La majorité des sépultures découvertes adoptaient le style « cappuccina ». Il se caractérise par des défunts couverts de tuiles en pierre ou en céramique agencées en A. Les fouilles ont révélé des tombes plus simples, des squelettes dans d’importants vases en céramique, et des traces de crémations.

Par ailleurs, le site de la nécropole ne fera pas partie du parc solaire. Il sera clôturé pour des raisons de sécurité, sans accès public. Cette approche prudente garantit que le site reste intact pour de futures explorations et découvertes. Les autorités sont confiantes dans le fait que d’autres objets seront découverts à mesure que les fouilles se poursuivent.

Après la restauration avec soins des objets, les archéologues les confiront au château de Santa Severa, pour les exposer. Datant du Moyen Âge, ce monument se dresse sur la côte près de Rome. Avec ses tours imposantes, ses murailles et son musée archéologique, il témoigne de l’histoire maritime de la région.

Archéologie : Découverte en Italie d’une carte céleste vieille de 2 500 ans

Une découverte majeure vient d’être révélée en Italie : deux pierres circulaires mesurant 50 cm de diamètre. Selon l’Institut national italien d’astrophysique (INAF), l’une de ces pierres pourrait être la plus ancienne carte céleste jamais trouvée en Italie.(Source : Science et vie).

Les deux pierres ont été découvertes à Castelliere di Rupinpiccolo, une ancienne forteresse située au sommet d’une colline dans la province italienne de Trieste. Il est important de noter que cet endroit est l’un des mieux préservés de sa région.

Un site d’une grande importance historique car il était autrefois le tout premier à être construit pour des usages défensifs. Son utilisation est estimée entre 1800 et 1650 avant J-C. Parmi les pierres découvertes sur ce site, l’une représente le soleil tandis que l’autre, une carte céleste datant du IVe siècle avant J-C, dépeint le ciel au-dessus de Rupinpiccolo il y a 2500 ans. Cette dernière se présente comme étant la plus ancienne carte céleste connue à ce jour. Il y a deux ans, Federico Bernardini a contacté Paolo Molaro, chercheur à l’INAF, pour solliciter son expertise. À l’époque, Federico indiquait avoir « semblé identifier la constellation du Scorpion sur une pierre du Carso. »

“Ma première réaction a été l’incrédulité, étant donné que la partie sud du Scorpion est juste au-dessus de l’horizon sous nos latitudes. Mais ensuite, découvrant que la précession des équinoxes* l’a élevé d’environ 10 à 12 degrés, j’ai commencé à approfondir la question… J’ai donc identifié Orion, les Pléiades et, à l’arrière, Cassiopée,” raconte le chercheur qui précise également que la ressemblance entre la disposition des signes et les constellations était flagrante. Au total, 29 gravures sur la pierre ont été identifiées par l’équipe de recherche. L’hypothèse des archéologues est que les sculptures ont probablement été créées par la même personne à l’aide d’un marteau et d’un ciseau en métal brut avec une pointe de 6-7 mm d’après l’angle des marques de coupe dans la pierre.

Des conclusions qui font réfléchir

28 des 29 signes présents sur la pierre sont donc très facilement assimilables aux constellations de Scorpion, d’Orion, des Pléiades mais aussi de Cassiopée puisque 5 marques se trouvent au dos de la carte céleste. Il faut savoir que la distance entre eux semble bien calculée puisqu’elle est de l’ordre de la taille des signes, cela prouve que ce travail a été réalisé avec beaucoup de précision. Le 29ème signe, quant à lui, ne correspond à aucun des astres actuels. Les scientifiques en ont donc déduit que cela pouvait être une supernova défaillante et qu’elle pourrait, potentiellement, avoir laissé place à un trou noir. Trou noir qu’il aurait pu être intéressant de chercher puis d’étudier le lent changement de direction de l’axe de rotation de la Terre.

Archéologie : Une tumeur ovarienne constituée de dents découverte dans une tombe de l’Égypte antique

Des chercheurs ont fait une découverte assez surprenante dans une tombe en Égypte.(Source:Slate.fr).

Lorsque Melinda King Wetzel et son équipe menaient des recherches dans une ancienne tombe souterraine en Égypte, l’archéologue a fait une découverte surprenante, mais aussi un peu déconcertante, comme rapporté par ScienceAlert, reprenant les conclusions d’une étude parue dans l’International Journal of Paleopathology.

La scientifique a d’abord cru voir un fœtus datant de l’époque des pharaons mais selon Gretchen Dabb, la directrice bioarchéologique du site, il s’agit en réalité de la plus ancienne preuve d’un tératome ovarien mature. En plus simple: une tumeur composée de dents. Elle mesure environ 3 centimètres sur 2 et date du milieu du XIVe siècle avant J.-C.

Une découverte rare, surtout dans cette zone du monde

Les chercheuses Wetzel, Dabbs et Stevens travaillent ensemble sur ce site archéologique, au niveau des rives orientales du Nil, depuis des années. Dans le cadre du projet Amarna, elles tentent de mettre au jour les tombes des personnes enterrés près de ce qui fut la capitale du pharaon Akhenaton. C’est ici que le squelette de la jeune femme atteinte d’une tumeur ovarienne a été retrouvé.

Les tératomes sont des tumeurs germinales rares généralement bénignes, bien qu’elles puissent s’accompagner d’infertilité. Très rarement découvert en archéologie, il s’agit du cinquième cas au monde et du seul en Égypte. L’équipe affirme que cette découverte ajoute «une profondeur temporelle et géographique considérable à notre compréhension de cette maladie dans le passé».

La femme portait une bague en or à la main gauche, sur laquelle était gravée une image de Bès, divinité égyptienne associée à la fertilité et à la protection. C’est une hypothèse, mais les chercheuses pensent que cet anneau a pu être utilisé pour traiter la douleur ressentie ou des difficultés à avoir des enfants.

Égypte antique : une récente découverte remet en question l’origine du Sphinx !

Selon une nouvelle étude, il semble que les Égyptiens ne soient pas partis de zéro. La statue aurait initialement émergé d’une formation rocheuse ressemblant à un sphinx avant d’être sculptée par les hommes.( Source : Ça m’intéresse.fr).

Quelle est l’histoire de la construction du Sphinx de Gizeh ? Et qu’existait-il à l’emplacement actuel de ce colossal monument adjacent aux pyramides égyptiennes ? Selon une récente étude publiée dans la revue Physical Review Fluids, il semble que cette statue de lion à tête humaine ait d’abord pris forme naturellement avant d’être sculptée par des êtres humains.

Sculpté par la force du vent…

Selon les chercheurs de l’université de New York (États-Unis), le Sphinx aurait été dans un premier temps un yardang. En géologie, ce terme désigne une formation de roches du désert érodée par le vent. Celle-ci, sculptée par la force éolienne, aurait eu la forme d’un sphinx, et aurait peut-être donné l’idée aux Égyptiens anciens de poursuivre l’œuvre de leurs propres mains.

Pour en arriver à cette hypothèse, les scientifiques ont reproduit les conditions qui existaient il y a 4 500 ans, à l’époque de sa construction, pour montrer comment le vent se déplaçait contre les roches et comment il a pu ainsi façonner cette forme si particulière, indique l’université de New York. Ils ont donc utilisé de l’argile molle contenant “un matériau plus dur et moins érodable”, imitant le terrain du nord-est de l’Égypte, où se trouve le Sphinx. Ils ont ensuite confronté cette matière à un courant d’eau, pour imiter le vent. Résultat : la force aquatique a modelé la structure en un presque Sphinx. “Le matériau plus dur ou plus résistant est devenu la « tête » du lion et de nombreuses autres caractéristiques, telles qu’un « cou » dégagé, des « pattes » disposées devant sur le sol et un « dos » arqué, se sont développées”, informe l’organisme.

Nos résultats offrent une possible ‘histoire d’origine’ sur la manière dont des formations semblables à celles du Sphinx peuvent résulter de l’érosion”, explique de son côté Leif Ristroph, professeur agrégé au Courant Institute of Mathematical Sciences de l’Université de New York et auteur principal de l’étude. “Nos expériences en laboratoire ont montré que des formes étonnamment semblables à celles d’un sphinx peuvent en fait provenir de matériaux érodés par des écoulements rapides.”

Intervention humaine

De précédents travaux menés dans les années 1930 avaient déjà suggéré que le Sphinx était en fait construit sur deux yardangs rapprochés, indique à Live Science Laura Ranieri Roy, égyptologue et fondatrice-directrice d’Ancient Egypt Alive.

Supposant que la créature ait été en premier lieu une forme créée par la nature, elle a ensuite été magnifiquement détaillée par les humains de l’époque. Interrogé par le média, Leif Ristroph n’a pas contesté l’effort considérable des Égyptiens antiques pour créer cette structure emblématique. Il n’y a “aucun doute que les traits du visage et les détails ont été réalisés par des humains”.

D’autres spécialistes sont plus sceptiques. Dans l’hypothèse où un yardang en forme de sphinx existait à Gizeh, les Égyptiens auraient “dû ajouter à la formation naturelle des blocs de calcaire pour compléter la partie avant/les pattes et les pattes du lion”, partage à Live Science Kathryn Bard, professeur émérite d’archéologie et d’études classiques à l’Université de Boston qui n’a pas été impliquée dans l’étude. Tout cela mérite d’être confirmé par d’autres recherches.

Paléoanthropologie : La découverte d’un os humain vieux de 86 000 ans au Laos remet en question la théorie sur les migrations d’Homo sapiens

Homo sapiens aurait pu rejoindre l’Asie du Sud-Est bien plus tôt que les scientifiques ne le pensaient jusqu’à présent : une équipe internationale de chercheurs a mis au jour, dans une grotte du Nord du Laos, des fragments d’os humains datés d’environ 86 000 ans. Cette découverte remet en question la théorie selon laquelle les premiers humains modernes auraient quitté l’Afrique il y a environ 50 000 à 60 000 ans.(Avec « Science et vie »).

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Archéologie : une arme « boomerang » vieille de 300 000 ans révèle des capacités techniques insoupçonnées chez les premiers humains

Une découverte révèle l’une des armes en bois les plus anciennes jamais trouvées : un bâton de jet à deux pointes, qui aurait été utilisé il y a environ 300 000 ans comme un « boomerang » mortel lors des activités de chasse. Cette trouvaille met en lumière de nouveaux comportements humains pour cette période du Paléolithique.(Source Geo).

Depuis la Préhistoire, les Hommes se servent du bois pour fabriquer des armes ou des outils, dont il ne reste que peu de traces. Il est en effet assez rare d’en retrouver des restes, la matière organique ne se conservant à travers les âges que dans certaines conditions très précises – un environnement humide très spécifique avec des sédiments saturés d’eau, par exemple.

Parfois, des miracles se produisent, et les découvertes d’anciens objets en bois chamboulent notre vision du passé. « [Elles] ont révolutionné notre compréhension des comportements des premiers Hommes », confirme dans un communiqué la Dr Annemieke Milks, du département d’archéologie de l’université de Reading (Angleterre).

La spécialiste a récemment dirigé une étude, publiée par PLOS One le 19 juillet 2022, sur une arme de chasse vieille de 300 000 ans identifiée à Schöningen (Allemagne) en 1994. Or, la nouvelle analyse de ce bâton de jet à doubles pointes révèle de nouvelles informations sur les capacités, plus avancées et sophistiquées qu’il n’était imaginé auparavant, de nos ancêtres du Paléolithique à travailler le bois.

Le précieux bout de bois de 77 centimètres a été découvert en 1994, parmi de nombreux artefacts, dont les plus anciennes armes en bois complètes jamais retrouvées datées d’il y a entre 300 000 et 337 000 ans des lances d’estoc (gardée à la main pour frapper) et de jet, un deuxième bâton de jet similaire.

Les lointains Hommes de Schöningen l’ont fabriqué à partir d’une branche d’épicéa. Pas n’importe comment en revanche, ont montré de la microtomographie aux rayons X, de la microscopie 3D et de la spectroscopie infrarouge : il a été méticuleusement gratté, travaillé et poncé, de manière à en faire un outil aérodynamique et ergonomique, selon l’archéologue Dirk Leder, coauteur de l’étude.

«Le travail du bois s’est déroulé en plusieurs étapes : couper et enlever l’écorce, la sculpter pour lui donner une forme aérodynamique, gratter la surface, traité le bois pour éviter les fissures et les déformations, et le poncer pour le rendre plus facile à manipuler.»

Ce niveau d’artisanat indique que l’arme a été méticuleusement conçue pour un emploi répété, plutôt que d’avoir été fabriquée fortuitement pour un usage rapide, puis jetée avec négligence.

Les résultats de l’analyse révèlent ainsi que les premiers Hommes, qui avaient semble-t-il des connaissances approfondies des propriétés du bois et des compétences en menuiserie pour le travailler, faisaient aussi preuve d’une capacité à planifier leur chasse bien à l’avance.

Arme de chasse redoutable

Par ailleurs, la surface fine du bâton de jet, ses pointes soigneusement façonnées et son aspect poli suggèrent qu’il s’agissait d’un objet personnel et précieux, plutôt que d’un outil utilitaire. Les auteurs de l’étude suggèrent qu’il aurait été utilisé dans le cadre de la chasse au gibier de taille moyenne (cerf élaphe, chevreuil) ou de petites proies rapides, autrement difficiles à attraper (lièvre, oiseaux).

Plus légers que des lances, les bâtons de jet étaient sûrement plus faciles à lancer, permettant à toute la communauté de participer à l’activité. « Ces outils auraient pu être utilisés par les enfants lorsqu’ils apprenaient à lancer et à chasser », imagine Annemieke Milks.

Mais il ne faut pas s’y méprendre : malgré sa légèreté, la vitesse élevée du morceau de bois permettait de projeter des impacts mortels à haute énergie sur leurs cibles.

Pour se faire, expliquent les experts, les Hommes du Paléolithique lançaient probablement ces armes en rotation, comme les boomerangs — plutôt qu’au-dessus de la tête, comme les javelots actuels. Avec cette technique, ils pouvaient éjecter l’arme une force et une précision impressionnantes, pouvant atteindre des distances de 30 mètres.

L’archéologue, Thomas Terberger, également chercheur principal, conclut et annonce :

«L’analyse systématique des objets en bois découverts sur le site de Schöningen […] apporte de nouvelles informations précieuses, et l’on peut s’attendre à ce que d’autres informations passionnantes sur ces premières armes en bois soient bientôt disponibles.»

L’ancienne écriture énigmatique « Kouchan » enfin presque totalement déchiffrée, après 70 ans de recherches

Grâce à des symboles découverts gravés dans la roche au Tadjikistan, des linguistes sont parvenus à déchiffrer une grande partie des caractères de la surnommée « écriture inconnue kouchan », identifiés pour la toute première fois à la fin des années 1950, mais non décryptés jusqu’à présent.(Source : Géo).

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Les chercheurs découvrent un incroyable fossile parfaitement conservé d’un petit mammifère croquant un dinosaure!

Des chercheurs ont découvert, en Chine, un fossile incroyablement bien préservé, datant d’il y a 125 millions d’années, représentant un mammifère de la taille d’un blaireau qui attaque un dinosaure trois fois plus grand lors d’une éruption volcanique. Cette découverte offre une preuve suggérant que les dinosaures, malgré leur domination dans la faune préhistorique, pouvaient être attaqués par d’autres animaux, y compris des mammifères.

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Irak : découverte à Nimroud d’un gigantesque monument à l’effigie de la déesse Ishtar

Des archéologues américains, avec l’aide d’une équipe irakienne, ont mis au jour un immense monument représentant la déesse Ishtar dans l’ancienne ville assyrienne de Nimroud. (Avec Geo).

Au cours des dernières semaines, une équipe d’archéologues du musée d’archéologie et d’anthropologie de l’Université de Pennsylvanie (États-Unis) a mis au jour un gigantesque monument de pierre à l’effigie de la déesse Ishtar, rapporte le site Arkeonews, dans un article publié ce lundi 26 juin.

La découverte a été faite en collaboration avec une équipe irakienne dans l’ancienne ville assyrienne de Nimroud. Aujourd’hui, c’est un site archéologique dans le nord du pays avec les vestiges de la ville assyrienne de Kalkhu.

D’autres découvertes ont été faites par les spécialistes dans le même contexte. Comme un temple vieux de 3.000 ans qui avait été dédié à Ishtar, la déesse mésopotamienne de l’amour et de la guerre.

Le palais d’un souverain datant de 2.800 ans découvert

La même équipe d’archéologues, lors de fouilles antérieures, avait également mis au jour un palais appartenant au roi assyrien Adad-Nirari III : un souverain qui a régné de 810 à 783 avant notre ère. Comme l’indiquent nos confrères, la création de ce palais remonterait à 2.800 ans.

Les spécialistes ont aussi mis la main sur des morceaux de coquille d’œuf d’autruche et d’ivoire. Des éléments extrêmement rares qui auraient donc été très précieux au début de l’âge du bronze.

L’archéologue Michael D. Danti a expliqué dans un communiqué que le monument à l’effigie de la déesse Ishtar à l’intérieur d’un symbole d’étoile était « la première représentation sans équivoque de la déesse ».

Au cours de l’été dernier, des archéologues avaient découvert dans les montagnes du Kurdistan irakien les vestiges d’une forteresse très particulière. Et pour cause, les experts avaient jugé qu’il pourrait s’agir de l’un des principaux centres régionaux de l’empire parthe. Il y a environ 2.000 ans, celui-ci s’étendait sur une partie de la Mésopotamie et de l’Iran.