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Imane Khelif exclue de la Box Cup d’Eindhoven après la décision de World Boxing sur les tests de genre

La boxeuse algérienne Imane Khelif ne participera pas à la Box Cup d’Eindhoven, qui se tient aux Pays-Bas du 5 au 10 juin. Son absence survient quelques jours après la mise en œuvre d’une nouvelle réglementation de la Fédération internationale de boxe, World Boxing, rendant obligatoires les tests de genre pour tous les participants majeurs.

Dirk Renders, porte-parole de l’événement, a confirmé jeudi à l’AFP que l’athlète de 26 ans, inscrite initialement à la compétition, ne figure plus parmi les participantes. Il a précisé que « la décision de son exclusion est du ressort de World Boxing ».

Des tests de genre imposés et une polémique persistante

Le 31 mai, World Boxing a instauré une règle obligeant tous les athlètes de plus de 18 ans à subir un test PCR déterminant leur sexe à la naissance, pour pouvoir prendre part à des compétitions sous son autorité. Dans son communiqué, la Fédération avait mentionné nommément Imane Khelif, indiquant qu’elle devait se conformer à cette exigence pour participer à la Box Cup d’Eindhoven. Cette communication a suscité de vives réactions, poussant l’instance à s’excuser publiquement, reconnaissant qu’il était « inapproprié » de cibler une athlète en particulier.

Imane Khelif, championne olympique des -66 kg à Paris en 2024, avait déjà été au cœur de controverses sur la question du genre. Lors de ces Jeux, elle avait été la cible de campagnes de désinformation la présentant comme un « homme combattant des femmes », bien qu’elle ait toujours concouru dans les catégories féminines, y compris lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, sans contestation à l’époque.

Un historique de tensions avec les instances de la boxe

L’exclusion d’Imane Khelif n’est pas une première. En 2023, lors des Championnats du monde organisés par l’IBA (International Boxing Association), elle avait déjà été écartée à la suite d’un test de genre non concluant selon cette instance. L’IBA, depuis suspendue par le Comité international olympique (CIO) pour des raisons éthiques et financières, s’est par ailleurs opposée à la participation de Khelif aux Jeux de Paris 2024, allant jusqu’à annoncer en février 2025 qu’elle poursuivrait le CIO en justice pour avoir permis sa présence.

En réponse, la boxeuse algérienne a qualifié ces accusations de « fausses et insultantes » et a déclaré qu’elle envisageait une action judiciaire pour rétablir son intégrité. Elle affirme : « Je suis pleinement qualifiée pour participer. Je suis une femme comme les autres. Je suis née femme, j’ai vécu femme et j’ai concouru en tant que femme. »

Un symbole en Algérie, un avenir tourné vers Los Angeles 2028

Devenue une figure emblématique en Algérie, Khelif a reçu un soutien massif de la part du public et des autorités nationales. Malgré la polémique, elle reste déterminée à poursuivre sa carrière internationale et a annoncé en mars dernier son intention de viser une nouvelle médaille d’or lors des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.

L’affaire Khelif soulève à nouveau des questions complexes sur l’équilibre entre inclusion, équité sportive et respect de la vie privée des athlètes, dans un contexte mondial de plus en plus polarisé. Des personnalités influentes comme Donald Trump ou Elon Musk se sont déjà exprimées publiquement sur le sujet, contribuant à l’amplification du débat.

Boxe : Imane Khelif, au cœur d’une controverse sur le genre après un rapport médical révélant un caryotype masculin – la world boxing impose des tests avant les compétitions

La boxeuse algérienne Imane Khelif, championne olympique à Paris 2024 dans la catégorie des -66 kg, fait l’objet d’une controverse majeure après la fuite d’un rapport médical confidentiel. Ce document, publié par The Telegraph le 1er juin 2025, indiquerait que l’athlète présente un caryotype masculin (XY), soulevant des interrogations sur son éligibilité à concourir dans la catégorie féminine.

Un test chromosomique contesté, mais potentiellement lourd de conséquences

Le test chromosomique aurait été effectué en mars 2023 à New Delhi, dans le cadre des procédures médicales précédant les grandes compétitions. Selon les fuites, l’analyse révèle une composition génétique masculine. Aucun organisme indépendant n’a encore confirmé officiellement ces résultats, mais ils pourraient entraîner la suspension d’Imane Khelif des compétitions féminines si leur validité est reconnue.

Malgré ces révélations, Imane Khelif continue de s’identifier comme une femme et maintient sa volonté de poursuivre sa carrière dans la catégorie féminine. Elle a été autorisée à concourir et à remporter l’or aux Jeux olympiques de Paris 2024, et reste pour l’instant soutenue par le Comité international olympique (CIO).

Vers une réglementation plus stricte : World Boxing impose les tests de genre

En réponse à cette affaire, la nouvelle Fédération internationale de boxe, World Boxing, reconnue par le CIO, a annoncé la mise en place obligatoire de tests de genre pour tous les boxeurs et boxeuses de plus de 18 ans participant à ses compétitions.

Ces tests PCR ont pour but d’identifier le sexe chromosomique à la naissance, notamment par la détection du gène SRY (indicateur du chromosome Y). Ils peuvent être réalisés par prélèvement nasal, buccal, de salive ou de sang. À partir de maintenant, les fédérations nationales devront présenter ces résultats pour valider l’inscription de leurs athlètes.

Cette nouvelle politique, explique World Boxing, vise à assurer l’équité et la sécurité des compétitions, en maintenant des catégories strictement définies par le genre biologique.

Des polémiques et un débat mondial

Imane Khelif n’est pas seule dans cette controverse. La boxeuse taïwanaise Lin Yu-Ting, également médaillée d’or à Paris dans la catégorie des -57 kg, a fait face à des accusations similaires. Toutes deux avaient été exclues des Mondiaux 2023 par l’ancienne fédération IBA, non reconnue par le CIO en raison de problèmes de gouvernance.

Ces cas ont suscité un vaste débat international, avec l’implication de personnalités comme Donald Trump, Elon Musk ou J.K. Rowling, dénonçant ou soutenant la participation d’athlètes transgenres ou intersexes aux compétitions féminines.

Prochaines étapes pour Imane Khelif

Pour continuer sa carrière internationale, notamment aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028, Imane Khelif devra se soumettre à un nouveau test génétique. Elle est également concernée par ces exigences si elle souhaite participer à la Box Cup d’Eindhoven (Pays-Bas), prévue du 5 au 10 juin 2025, ou à tout autre événement organisé par World Boxing.

World Boxing précise que sa politique sur le genre est encore en phase finale de développement, avec l’appui de groupes de travail médicaux et juridiques. L’objectif affiché est de concilier respect des individus, sécurité des compétitions, et intégrité sportive.

Une affaire révélatrice des tensions entre inclusion et équité dans le sport

Cette affaire met en lumière un débat sensible au sein du monde sportif : comment concilier l’identité de genre avec l’exigence d’équité biologique dans les compétitions ? Pour l’heure, la communauté sportive internationale cherche un équilibre entre respect des droits individuels et égalité des chances dans les disciplines où les différences physiques peuvent influencer les performances.

Le cas d’Imane Khelif pourrait bien faire jurisprudence dans la manière dont les fédérations sportives abordent les questions liées au genre, aux droits humains, et à la compétition équitable dans les années à venir.