La police écossaise a déclaré via son porte-parole que les commentaires de l’auteur de la saga Harry Potter «n’étaient pas considérés comme criminels et ne feraient l’objet d’aucune action de justice».
La police écossaise a annoncé qu’elle ne poursuivrait pas les commentaires de J.K. Rowling sur les réseaux sociaux, exprimant son opposition à une nouvelle loi écossaise visant à lutter contre l’incitation à la haine envers les personnes transgenres. Malgré plusieurs plaintes déposées contre l’écrivaine, la police a indiqué que sa position n’était pas considérée comme criminelle, selon son porte-parole.
Cette décision de la police et donc de la justice écossaise fait suite à l’attitude de défi de J.K Rowling qui avait posté que si ses propos « étaient considérés comme un délit selon les termes de la nouvelle loi, elle aurait hâte d’être arrêtée à son retour à Édimbourg (où elle réside, NDLR) après mon voyage à l’étranger».
Sur les réseaux sociaux, J.K. Rowling a exprimé son désaccord avec cette nouvelle loi écossaise. : «La législation est une porte grande ouverte aux abus de la part de militants qui veulent réduire au silence celles d’entre nous qui dénoncent les dangers de supprimer les espaces réservés aux femmes».
Ces commentaires visaient clairement à relativiser la nouvelle loi écossaise qui pénalise « l’incitation à la haine basée sur l’âge, le handicap, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre ». Un soutien de taille, la position de l’écrivaine a été appuyée par le Premier ministre britannique Rishi Sunak, affirmant que « les gens ne devraient pas être criminalisés pour avoir exprimé des opinions sensées sur le sexe biologique ».
Le Premier ministre écossais Humza Yousaf, en fonction depuis le 29 mars 2023, a tenu à préciser les ambitions de la loi promulguée le 1er avril: « Elle vise à protéger les personnes contre la vague montante de la haine». Mais concernant ceux ou celles, comme J.K. Rowling qui n’adhéraient à son principe en arguant, notamment, du respect absolu de «la liberté d’expression», il a ajouté: «À moins que le comportement ne soit menaçant ou abusif et vise à attiser la haine, alors vous (s’adressant à mots à peine voilés à la romancière NDLR) n’avez rien à craindre des nouveaux chefs d’infractions ainsi créés».
Au-delà de l’opinion de J.K. Rowling le nouveau texte de loi voté par le parlement écossais continue le bras de fer entre Londres et Édimbourg. En 2022, l’Écosse a promulgué des textes ouvrant des droits à la communauté transgenre. Mais une précédente tentative législative qui tendait à faciliter le changement de sexe a été bloquée par le gouvernement britannique. Ce dernier craignait que cela ne fragilise la législation existante en matière d’égalité.